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Par Tit Anik le 10 Avril 2017 à 09:00
27 novembre – cinquième jour de notre aventure (3/4)
C'est le départ.
Je ne sais plus trop bien où, alors que nous circulions sur une route très étroite, avec des fossés de part et d'autres, bien entendu nous avons croisé aussi gros que nous, non d'une pipe en bois, j'ai serré les fesses et n'ai pu m'empêcher de laisser échapper un cri, malgré les paroles rassurantes d'Étienne et Robert.
Quelques kilomètres, quelques cahots et ornières plus loin, nous arrivons à Ébogo.
Cet après midi nous partirons faire une excursion en pirogue, sur la rivière "Nyong"
Mais pour le moment nous ne pensons qu'à nous restaurer, la visite au parc nous a creusés.
En arrivant dans la salle du restaurant, je ne peux m'empêcher d'admirer la beauté du site, et, la rivière où nous naviguerons.
J'en ai des frissons, les coquilles de noix ont l'air si frêle.
Le gérant, nous met en contact avec les piroguiers, mais surtout prend nos commandes.
Tient, tient ! un visiteurs amical venu nous souhaiter bon appétit, mais ne m'oubliez pas !
En attendant notre repas, je ne peux m'empêcher d'admirer le site, c'est merveilleux. Vraiment, Robert a bien choisi notre circuit.
À table !
Du poulet braisé au feu de bois, avec une petite sauce tomate délicieuse, des frites et des bananes plantain frites. Miam ! Comme toujours le midi, Étienne doit rester proche du véhicule, nous lui ferons porter une assiette, une action que les autres voyageurs ne font pas. Ce partage que nous avons fait tout au long de notre séjour a énormément touché, Robert et Étienne.
Le repas est terminé et les piroguiers nous pressent un peu, l'après midi est avancée et on risque de finir la balade à la nuit, ce qui pourrait alors, être dangereux. J'avoue que je ne comprends pas bien, une balade sur l'eau de jour ou de nuit ?
Je le comprendrais plus tard.
Une pirogue toute simple, sur laquelle on rajoute un siège sans pied, capitonné s'il vous plait, la mémé se sépare de ses cannes et grimpe, pas très rassurée à l'avant. Je me cramponne. On démarre, je serre les "freins". Je m'imagine revenir à la nage, …
Nous logeons le bord droit de la rivière, j'admire la végétation qui se reflète dans l'eau, effet miroir superbe.
Parmi les joncs j'aperçois un oiseau, vous ne le voyez pas ! Je grossi ! Juste là ! Ah ! Il faut affûter le regard, son plumage se fond dans la végétation
Je suis à contre jour, tant pis.
Nous traversons la rivière "Nyong", et nous dirigeons vers les arbres. C'est l'entrée de notre balade en forêt, mais sur l'eau.
Là, se situe une forêt, qu'en saison sèche nous aurions parcourue à pieds secs. Mais comme nous somme à la fin de la saison des pluies, celle-ci est inondée. Nous allons donc naviguer, entre les branches, avec 8 mètres de fond. Voilà pourquoi les arbres paraissent plus petits que partout ailleurs dans le site.
Vu de là, j'ai l'impression que l'entrée est minuscule. Quelques coups de pagaies plus loin, nous entrons.
Waouh ! Superbe!
Nous circulons depuis 2 minutes et notre piroguier nous montre cette grosse bosse sur la branche. C'est une termitière. Pas folles les petites bêtes, elles savent que cette forêt est inondée tous les ans et ont adapté leur habitat. La nature est bien faite.
Vous savez quoi ? Nous sommes échoués ! Si, si nous sommes coincés entre deux branches.
Je panique un peu et j'imagine, … comment appeler les secours, je n'ai pas mon téléphone (contrairement aux dires de mon opérateur téléphonique, je n'ai pas de réseau ici), comment … Et puis il était question d'un crocodile … Notre compagnon de voyage rit et me rassure, j'ai l'habitude, me dit-il ! Du coup, je soupçonne que notre piroguier l'a fait exprès, ce doit être un des jeux du parcours.
Chacun pousse, tire un peu et nous sommes dégagés, nous rions bien, et moi je me détends, je parviens à oublier que j'ai sous moi 8 mètres d'eau. Je ne lâche plus l'appareil photo et mitraille à droite et à gauche. Pour le coup notre compagnon me demande de ne pas trop bouger, si je ne veux pas nous faire aller à la baille. Oups !
Nous atteignons ce qui est une clairière en saison sèche, nous sommes à la cime de certains arbres. J'adore cet effet miroir.
On continue, il y a d'autres choses à voir. Et puis on nous a parlé de crocodile, je scrute …
Nous passons en revu toute cette forêt, c'est vraiment extraordinaire.
Branches ou Racines ?
Dans une mangrove ce serait le cas, mais ici, ce n'est pas une mangrove, ce n'est pas un marais ! Juste une forêt inondée, une fois par an.Racines ou branches, à 8 mètres de haut, ce ne peut être des racines, enfin, je pense, c'est curieux ! Même notre piroguier ne sait nous répondre.Tient ! Un nid d'oiseau ! Apparemment abandonné. Il est vrai que là, les piroguiers ont dû le déranger. Il reviendra peut-être quand les eaux auront baissés.
Un bois flottant, j'admire sa forme qui se reflète dans l'eau. Le cliché n'est pas aussi beau que le réel, il fait un peu sombre dans les arbres.Oups ! Le voilà notre crocodile ! Gros rire !
Une branche morte, mais la ressemblance est frappante. Notre piroguier s'est bien amusé … Nous aussi !
C'est la fin de notre promenade. Nous devons retourner, tout là bas. Le jour décline, il est 17 heures 30, dans une demie heure il fait nuit.
Voilà pourquoi, notre piroguier nous pressait un peu au départ. C'est vrai que circuler de nuit entre les arbres ne doit pas être facile, voire dangereux.
Nous réglons les repas de midi, remercions tous ces gens qui travaillent sur le site.
Ce petit jeune a été charmant et aux petits soins. C'est un musicien, qui travaille sur le site pour vivre et pouvoir assumer sa passion, la musique. Nous avons parlé tout deux et sachant que mon fils est musicien aussi, il a voulu que je lui donne son adresse, un échange de musique, de façon de l'aborder. Cela peut être intéressant, voire enrichissant, le mélange des coutumes et rites musicaux.
Nous quittons ce lieu superbe pour reprendre la route vers Yaoundé.
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Par Tit Anik le 3 Avril 2017 à 09:00
27 novembre – cinquième jour de notre aventure (2/4)
En passant devant la clinique, le guide du site nous racontait avec passion, l'histoire de ce bébé chimpanzé trouvés par des enfants. Il a été élevé et choyé par la famille avec les enfants pendant un bon moment. Puis grandissant la famille l'a apporté au Parc, où il coule des jours heureux. Les enfants ont 20 ans à présent et viennent voir leur copain d'enfance régulièrement. C'est à chaque fois une fête immense de la part du chimpanzé qui reconnait ses petits sauveurs.
Il y a même un cimetière. Non loin de la clinique, le bâtiment de mise en quarantaine des nouveaux arrivants ou des animaux malades.
Le guide nous alerte, un couloir de fourmis traversait le chemin, attention elles piquent si l'on marche sur leur couloir. Elles venaient de ce nid dans l'arbre, pourquoi si haut ? Pour être au sec lors de la saison des pluies.
Nous retrouverons d'autres situations de ce genre.
Nous changeons de catégorie.
Dans ce secteurs cohabitent de nombreux petits singes dont je n'ai pas retenus les noms tant le guide parlait vite et je n'entendais pas bien non plus.
Les discrets : ces deux là étaient en plein câlin et épouillage dans un demi-silence, il y avait quelques murmures.
L'observateur, lui, curieux, il se positionnait d'une branche à l'autre bien en hauteur pour nous regarder, c'était nous les "singes".
Mon préféré, mais difficile à prendre tant il bougeait, un vif argent, très curieux, des yeux qui parlent et questionnent, on aurait cru qu'il cherchait un passage pour venir nous retrouver de l'autre coté de la clôture.
J'ai parlé des trois secteurs, mais ce qui est curieux et ludique, c'est qu'au fil de notre promenade Les secteurs se croisent et s’enchevêtrent, on passe du chimpanzé au gorille, puis à nouveau les chimpanzés et encore les gorilles. Je pensais donc, qu'il y avait plusieurs enclos, notre guide nous a assuré que non, par des systèmes de couloirs souterrains et passerelles protégées, les secteurs se croisent et s'entrecroisent, s'imbriquent, sans pour autant communiquer, au profit des animaux.
Les primates c'est fini nous y avons passé plus d'une heure, un peu à cause de moi qu'il fallait attendre un peu, pourtant j'ai dropé. Notre petit groupe était composé de 2 couples et le visiteur était assez attentionné.
À présent nous allons faire une promenade en forêt. Petits sentiers avec embûches (racines courantes), terrain inégal, mais je gère bien, c'est Mac Giver qui est à la traîne, sa patte tire un peu. Cependant notre guide nous larguera un peu et s'occupera plus des 2 autres visiteurs qui, eux, suivaient le pas. Heureusement pour nous, le visiteur arrêtera la marche pour nous.
Il y en a de la belle planche là dedans. Sourire. Difficile à partir d'une photo de se rendre compte du gigantisme des arbres. On pourrait faire la comparaison avec un immeuble de 6 étages, sans mentir. Impossible de prendre du recul pour avoir la cime et les racines.
Oups ! Ce tronc ! C'est un "Moabi".
Copie de la pancarte
Vertu : À cause de ses pouvoirs surnaturels, le peuple "Baka" utilise son huile pour des rites traditionnels. L'huile extraite des graines de moabi a une valeur en cosmétique et est aussi utilisé pour la cuisson. L'écorce du moabi a des vertus thérapeutiques. Son bois est très apprécié dans le marché européen.Famille des Sapotacées. Aussi connu localement comme Adzap. Le Moabi pousse naturellement dans la forêt dense tropicale de l'Afrique centrale. L'arbre de Moabi atteint parfois la hauteur de 50-60 mètres avec un diamètre de 5 mètres. Il atteint sa maturité entre 90 et 100 ans et produit ses fruits une fois tous les 3 ans.
Statut : Espèce menacée.
Saviez-vous ? Les éléphants de la forêt sont les principaux agents de dispersion des graines de moabi.
J'ai pris un peu d'avance, mais l'autre couple est en train de nous semer. Je suis loin des participants à cette promenade, ils n'ont pas vu que nous étions à la traîne. Mais le Papounet en encore plus loin.
Ben ! Alors ! Tu suis mon Pépé.
Petites photos au pied d'un "Obèche". L'Abachi, de son vrai nom est un arbre africain, on le trouve au Sénégal, en Angola, Nigéria, Cameroun, Ghana et Cote d'Ivoire. Il pousse rapidement et produit un bois léger. L'arbre peut atteindre une hauteur de 55 mètres avec un tronc droit d'un diamètre de 2 mètres. Utilisé notamment dans la construction des saunas, en lutherie et en mobilier.
Dis chéri, on se creuse une cabane à l'intérieur …
L'Ébène (nom féminin) naturel est le nom donné au bois de cœur produit par plusieurs espèces d'arbres, appelé ébéniers, ainsi que certains autres. Ils se rencontrent dans les régions tropicales et sont connus depuis l'antiquité pour la couleur très sombre proche du noir et leur densité très élevée. Les plaqueminiers bien que très proche ne sont pas de l'ébène
Cahin-caha, nous avançons gentiment dans cette superbe traversée. Et nous regagnons les habitations par l'arrière.
À présent avant de partir, nous signons le livre d'or. Rien à dire, tout était merveilleux. À part peu être, quand le guide se mettait à parler anglais (oui le Cameroun est bilingue). Et alors là ! je n'y comprends rien, mais rien de rien. La visite de 1 heure 30 aura duré un peu plus de 2 heures m'a dit Robert. Pat et moi avons fait ce que nous avons pu.La responsable du site nous encourage à faire un don, en monnaie, gâteaux ou fruits. Nous en avons des fruits dans le coffre du 4*4, nous leur en cédons quelques uns, vous savez les petits fruits qui ne tiennent pas dans la main … ce don fait plaisir au guide qui nous remercie chaleureusement.
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Par Tit Anik le 27 Mars 2017 à 08:00
27 novembre – cinquième jour de notre aventure (1/4)
Première action en cette nouvelle matinée, changement d'hôtel, Robert ne veut pas que nous restions une autre nuit dans l'immeuble. Pour se faire nous changeons de quartier, nous arrivons dans un endroit un peu plus cossu, on va dire un quartier chic.Nous partons aujourd'hui visiter le parc national de la Méfou à environ 20 kilomètres de Yaoundé.
Créé en 1999 en partenariat entre le Minfof (Ministère des Forêts et de la Faune) et l'Ong Cwaf (Cameroun Wildlife And Foundation), Sur une superficie d'environ 1050 hectares, il accueille les primates récupérés lors de saisies de douanes ou retrouvés mutilés au bord des routes ou des chantiers. Ce parc sert également comme transition avant de réintroduire un animal ayant séjourné dans un zoo. On retrouve principalement des gorilles et des chimpanzés. ..
Devant la hutte d'accueil, j'attends que Robert, munis de nos passeports, nous enregistre pour la visite. En fait nous les avons montrés si souvent ces passeports, qu'on aurait très bien pu, les laisser à notre guide, puisque c'est lui qui faisait toutes les démarches (contrôle routiers, péages –et oui, ici aussi ça existe et plus qu'il n'en faut même-, visites de sites, hôtels, etc.) …
*
Nous commençons par les chimpanzés
Copie de la pancarte
Vie sociale : Les chimpanzés sont les plus sociables des grands singes. Ils aiment la compagnie et se déplacent en groupe de 25 et même plus. Lorsqu'ils arrivent dans un nouveau milieu, et rencontrent les anciens amis, ils font des embrassades comme un signe de salutations. Les chimpanzés sont si intelligents qu'ils inventent des outils pour leur sécurité. Ils sont aussi sensibles et peuvent exprimer des émotions. Génétiquement parlant ils sont à 99,4% proches de l'homme.
Qui dirige : Un groupe de chimpanzés est dirigé par un mâle dominant, assisté par les autres. La mâle dominant tape sur le sol et crie pour montrer sa supériorité.
Reproduction : L'accouplement s'effectue tout le long de l'année. Les femelles ont un cycle menstruel similaire à celui des humains. Elles sont sexuellement réceptives chaque 36 jours, sauf quand elles sont enceintes. Elles mettent bas un petit chaque trois ans.
Habitat : La forêt tropicale, répartition couvrant 21 pays, dont le Cameroun. L'habitat varie des forêts denses humides (là où vivent les populations les plus denses), aux forêts sèches et savanes arborées, en passant par les forêts marécageuses ou de montagne (jusqu'à 2800 m d'altitude).
Nutrition : La diversité alimentaire chez le chimpanzés est remarquable ; ils consomment des graines, noix, fruits, fleurs, tiges, sève, écorce, miel, des insectes (fourmis et termites), ainsi que des vertébrés (en particulier de singes).. .
Durée de vie : 45 à 50 ans. Statuts : En voie de disparition.
Savez-vous? Le chimpanzé peut être le seul animal capable de se reconnaitre au miroir.
Le saviez-vous ? Comme l'enfant peuvent apprendre les habitudes et connaissance de leurs mères.
Pouvez-vous comparer le chimpanzé à l'homme ? Indice : regardez les doigts, les orteils et la face.*
À gauche, le bâtiment où sont servit les repas. C'est là également, que l'on observe les individus, (maladies, blessures, ou grossesse, etc.). Dans ce cas les animaux sont capturés et transportés dans la clinique à quelques pas de là. Clinique qui est implantée dans le site, où se côtoient vétérinaires et soigneurs, dont certains résident dans le parc.
Sur la photo de droite, dans un autre secteur du parc, regardez sur la gauche, le petit, tête en bas, cramponné au ventre de sa mère, celle-ci à couru pour venir à notre rencontre, cela ne l'a pas déboulonné pour autant. Trop rigolo. Ils sont là à se faire admirer, attendant la petite friandise que le guide leur lance, tout en nous expliquant la façon dont vivent et évolue les bêtes.
*
Les Gorilles des plaines de l'ouest.
Copie de la pancarte
Qui dirige : La troupe est dirigée par un male dominant appelé dos argenté. Le dos argenté dirige le groupe, suivi par les autres males (appelés aussi dos noirs) et les femelles. Dans le groupe, les femelles qui ont des petits sont plus haut placées, que celles qui n'en ont pas.Vie sociale : Ils vivent en petits groupes de 5 à 15 individus, appelé troupe. Les gorilles sont des animaux, généralement paisibles et ennuient rarement les autres créatures. Ils sont intelligents, sociables et peuvent utiliser des expressions faciales et corporelles, ainsi que des sons pour communiquer.
Habitat : Les gorilles vivent sur le continent de l'Afrique. Leurs milieux de vie peuvent être différents en fonction des espèces puisqu'il en existe quatre principales : gorilles des plaines de l'ouest (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, environ 40.000 et 80.000 individus dans les plaines de l'ouest). Les gorilles de la rivière Cross, (Sud Nigéria environ 250), gorilles des plaines de l'est, (Congo 12.000), gorilles des montagnes, (Forêt de l'Ouganda et de Bwindi, 600 vivant à plus de 3000 m d'altitude).Reproduction : les gorilles femelles s'accouplent avec le dos argenté pour avoir des petits. Les femelles mettent bas un petit après 8 mois, il peut exister un cas de jumeaux. Le cycle œstral est de 27-28 jours et la période de chaleur dure de 1 à 3 jours.
Nutrition : avec de telles canines, on l'imagine carnivore ! Le gorille est pourtant un authentique végétarien : feuilles, tiges, racines, fruits, herbe et quelques insectes constitue l'essentiel de son repas. Il lui arrive aussi de manger de la terre, son alimentation étant pauvre en sel minéraux, il ira dans des clairières aux sols riches en sodium. Cependant, fins gourmets ils choisissent avec soin leur nourriture et peuvent même laver les aliments
Durée de vie : 50 ans Statuts : Menacés.
Savez-vous pourquoi le gorille est appelé le roi des grands singes ? Parce qu'ils sont les primates les plus grands de taille sur la planète terre.
Le saviez-vous ? Les gorilles ne boivent pas beaucoup d'eau. Ils mangent jusqu'à 30 kg de nourriture chaque jour.
Sur ces photos ci-dessus, nous avons eu droit à un défilé d'abord calme, une parade de charme, ensuite une galopade dans laquelle il nous envoyait des petits cailloux, sans aucune agressivité, trop drôle.
Récapitulatif :
- le mâle dominant a le dos argenté,
- ils sont essentiellement végétarien
- et chose curieuse les gorilles rient.
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Par Tit Anik le 20 Mars 2017 à 09:00
26 novembre – quatrième jour de notre aventure (5/5)
Nous repartons sur Yaoundé, un trajet très long de 269 kilomètres, très vite la nuit est tombée, nous roulerons de nuit et arriverons à Yaoundé à 21 heures.
Personnellement, j'ai eu des petits problèmes intestinaux, j'avais tellement mangé de fruits.
Bon, nous voici dans un hébergement la chambre plutôt était quelconque.
Moi j'ai attrapé de belles couleurs. Oups ! je suis cuite !
Notre repas sera porté dans la chambre, poisson bouilli et riz, beurk, nous nous sommes rabattus sur une énorme papaye.
Dans le placard les restes des fruits que nous avons acheté à Penja, il n'y a plus qu'un ananas sur quatre et les oranges sont dans le petit frigo de chambre.
Et puis, il a fallu courir après des draps, couvertures et serviettes de toilette. Une nuit agitée, nous avons été dérangés par les allées et venues dans les escaliers, les portes qui claquent, nous avons servi de repas aux moustiques, sans compter la noce qui battait son plein en face.
Bref une nuit mouvementée, nous devions rester 2 nuits dans cet endroit, mais Robert nous a déménagés vite fait, le lendemain.
Bilan de la journée, sans compter le petit détour sur une route de terre chaotique, pour nous rendre au Monastère le matin, 346 kilomètres. Dur, dur, éreintant.
Mais je suis contente, j'ai mon carnet de voyage qui se remplit et l'appareil photos, bien plein. Heureusement j'ai emporté plusieurs cartes mémoires.
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Par Tit Anik le 13 Mars 2017 à 09:00
26 novembre – quatrième jour de notre aventure (4/5)
Visite suivante la chefferie de Batoufam en région Bamiléké.
La grande hutte centrale à gauche.
L'entrée du labyrinthe à gauche, lieu où devra séjourner le futur Roi, avant d'être élu. Séjour durant lequel, il devra prouver, qu'il sera un bon chef.
Ce musée est un labyrinthe de cours successives, chaque cours à une fonction bien particulière, j'en ai relevé les plus importantes.
Dans la symbolique occidentale comme orientale, l'éléphant est associé à la mémoire, la sagesse, la longévité, la prospérité, la bienveillance, le père. Dans le folklore africain, l'éléphant tient le rôle du père, du chef des animaux.
Les portes étaient très petites, la raison ? C'était une protection pour le futur Roi. Dans la première cours, on nourrissait à outrance tout le monde, amis comme ennemis, une fois les ventres plein, les assaillants étaient incapables de passer par les portes. De nos jours ces portes ont été un peu rehaussées pour les visiteurs, mais l'on doit tout de même enjamber et baisser la tête pour passer, ceci afin de conserver l'idée originale.
Au cours de son séjour, le futur roi devra supporter plusieurs épreuves, chacune d'elles sera jugée par les notables. une épreuve réussie en appelle une suivante. C'est dans cette cour, à gauche, que séjournera le futur Roi, l'entrée de la case se situe sur le mur derrière nous.
Une des épreuves que j'ai relevée et qu'il devra subir, sera d'avoir eu, durant son séjour, une fille, et, un garçon. S'il parvenait à avoir des jumeaux, sont règne serait béni. Les jumeaux sont une bénédiction du ciel. Parmi toutes les cours, il y a celles des femmes, non loin de celle du futur Roi.
S'il a remporté toutes les épreuves, il sera jugé apte à diriger le royaume et pourra passer une porte murée et qui n'est ouverte qui si l'aptitude à gouverner est reconnue. La porte sera à nouveau murée après son passage. Dans le cas contraire, la porte ne sera pas ouverte, le sujet sera reconduit à l'extérieur. Alors un nouveau prétendant au trône sera entendu.
La visite du labyrinthe se termine dans une grande salle où sont réunis tous les enfants de la grande famille royale, ce ne sont pas tous les enfants du Roi.
Il y a là, toute une famille, composée des frères et sœurs du couple royal, ainsi que leurs parents. Tout cela, ça fait beaucoup d'enfants.
Cette salle est une véritable garderie. Les enfants sont attendrissants, curieux, aimables, et plein de vie.
Regardez un peu notre guide qui craque …
Il reste encore une chose à voir, avant de quitter ce lieu. Nous traversons une allée, où les jardins royaux s'étalent de part et d'autres, pour arriver aux bassins où sont élevés les poissons qui serviront de diner du Roi.
(Mon photographe en a plein les bottes, il n'a pas pris le bassin).
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Par Tit Anik le 6 Mars 2017 à 09:00
26 novembre – quatrième jour de notre aventure (3/5)
Nous allons à "Banjoun". Oh ! Le joli goudron ! Rire !
Pourtant nous traversons une agglomération, mais elle n'est pas grande et seul les grands axes sont goudronnés,
enfin, d'une mince couche, qui avec la circulation et les pluies diluviennes de la saison des pluies, s’abîment très vite, et sont très vite défoncés. Conduire est un exploit.
Cultures sur le bord des routes, c'est très curieux à voir.
Nous mangerons chez une de fille de notre guide Robert.
Accueil très chaleureux, confortablement installés dans des fauteuils, nous déjeunerons sur des tables basses. Et quel repas ! Une fois encore des assiettes bien pleines, Une viande goûteuse et des bananes plantain, nous nous régalerons. Personnellement je me sens choyée, cet accueil me touche beaucoup
Nous repartons
Arrivée à la Chefferie de "Banjoun"
À gauche l'entrée de la chefferie,
à droite la grande hutte centrale, je ne pourrais la visiter, les portes sont très étroites, il faut enjamber des obstacles et avec mon handicap, pas possible.
À gauche le Palais/ Résidence de l'ancien Roi. À son décès celle-ci a été abandonnée et ne sera plus habitée.
À droite le palais du nouveau Roi. Ces résidences sont les faces visibles d'un iceberg, en effet la famille, et les notables habitent derrière dans d'autres cases.
À coté du nouveau palais, il y à un musée, qui relate toute la vie de cette chefferie depuis ses origines, les photos ne sont pas autorisées.
J'y ai vu des merveilles mais en parler sans les voir, serait assez plat, il faut vraiment le voir.
Nous ressortons. Il y a sur le mur du musée, un miroir avec le portrait du Roi actuel, mais surtout le plan de situation de la tribu "Bamon". Essayez de photographier un miroir, ce n'est pas faute d'avoir essayer de toutes les manières possibles. Mais comme j'ai pris des clichés, je devrais payer 100Fcfa – 1.52€
Avant de repartir, je suis attirée par ce lion, emblème de l'ancien Roi.
Il est entièrement en métal, même la crinière est découpée, tous les détails sont travaillés. Aïe ! Il me mange la main.
La belle allée nous dirige vers la sortie.
C'est vraiment crève cœur de voir cette bâtisse à l'abandon qui va très vite se détériorer. Elle pourrait avoir une nouvelle vie en musée ?
Sur la route, la grande résidence d'un milliardaire, propriétaire de la plus grande chaîne télévisuelle du Cameroun. Un luxe insolent, indécent.
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Par Tit Anik le 27 Février 2017 à 09:00
26 Novembre - quatrième jour de notre aventure ( 2/5)
(Nous avons ramené énormément de photos, je suis donc obligée de faire plusieurs articles pour le même chapitre)
Le secteur des moines n'est, en principe pas ouvert au public, seuls les visiteurs logés sur place, peuvent assister aux offices religieux. Mais voilà, Robert a mis en avant que j'étais native du Cameroun, venu pour découvrir mon pays natal. Père germain nous a permis d'entrer.
Regardez cette lourde porte travaillée, je veux la même à la maison.
Le cœur, où est placé l'autel est légèrement décentré. Sur la photo de droite vous remarquerez une tache au sol, c'est une étoile.
En se plaçant sur cette étoile, l'orateur n'a nul besoin de micro pour se faire entendre, le dôme en forme de parabole, rebondi le son dans toute la pièce.
Non ! ce ne sont pas des haut-parleurs, mais des luminaires.
Robert et moi sommes autorisés à toucher l'autel.
Nous continuons la visite. En passant sur le coté, nous admirons les panneaux de bois
et des vitraux simples mais colorés qui jettent la lumière dans l'édifice. Tout le pourtour de cette grande pièce est ainsi éclairée.
Nous sortons par une autre porte à double battant, superbement travaillée, elle aussi.
Les décors des portes avant et arrière possèdent un décor et un thème différent.
Nous empruntons le couloir qui mène vers les logements des moines.
Quand on observe la longueur de l'aile droite, censée représenter les bras de la croix, on imagine aisément la taille de la bâtisse.
Nous traversons les bras où l'on voit certaines portes des chambres ou loges des moines,
pour atterrir sur un cours centrale, qui est le cœur de la croix. Nous n'irons pas plus loin.
Mais on devine au fond la suite de l'édifice.
Le Père Supérieur Étienne nous a rejoints et avec père Germain, nous faisons une photo. Je suis très émue.
Ils nous ont offert un sac de café, venant de leur récolte et du sirop de café, que l'on peut utiliser en boisson ou en pâtisserie et cuisine.
Dernier cliché sous l'horloge, qui marque 10h43. Et rendons à cet endroit la sérénité, que l'on est venu troubler l'espace d'un instant mémorable.
Nous sommes arrêtés par un troupeau de zébu, très indisciplinés.
Robert m'a trouvé de la canne à sucre, miam, c'était mon second souhait. Souvenir d'enfant : derrière chez nous dans le quartier de Deïdo à Douala, il y avait un petit lopin de terre où poussait de la canne à sucre. Dès que je voyais les ouvriers travailler, je leur réclamais un morceau, après un merci, fièrement je repartais en suçant le précieux liquide. C'est très fibreux et l'on ne mange pas cette fibre, un peu comme l'on mâchonnerait un bâton de réglisse, on la mâchonne pour en extraire le jus très sucré, ça dégouline à souhait.
Malheureusement, je ne trouverais pas de mangue, pas encore la saison, sniff.
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Par Tit Anik le 20 Février 2017 à 09:00
26 Novembre - quatrième jour de notre aventure ( 1/5)
(Nous avons ramené énormément de photos, je suis donc obligée de faire plusieurs articles pour le même chapitre)
Nous découvrons le petit hôtel où nous étions logés, le "Paradise-Palace" de Koutaba.
Les chambres, disposées en rond, donnent toutes sur une petite cours pavée, avec un petit jardinet, c'est vraiment agréable.
À coté de cet hôtel, il y avait une petite boutique.
Un superbe collier en os m'a fait un clin d'œil, mais encore incertaine sur la monnaie du pays, j'ai hésité, mais Robert me l'a mis autour du cou et j'ai craqué, marchandé 5000Fcfa, soit 7,62€.
Nous partons en direction du Monastère de "Koutaba".
Ce Monastère a été construit, avec la terre locale, sur des plans d'un entrepreneur suisse.
Les bâtiments sont disposés en croix, dont la chapelle ronde serait le sommet de la croix, la tête.
Dans cette partie du vaste domaine, un parterre nous accueille, "Bon Séjour".
Nous remarquons une culture, de caféiers, sous les arbres. C'est fréquent dans ce pays de voir des cultures sous les arbres, pratiques utilisées dans la plupart des pays chauds.
C'est dans ce secteur que sont logés les visiteurs venus faire une sorte de retraite, il n'est pas nécessaire d'avoir une croyance, juste un besoin de calme, histoire de se ressourcer. Nous y sommes d'ailleurs invités, quelques jours au grand air et au calme, c'est tentant.
Est mis à disposition des visiteurs, une sorte de réfectoire commun, tout le monde mangent en commun en toute convivialité. ou bien si l'on veux se retirer un peu plus, il y a une cuisine ou chacun peut se préparer son propre repas.
Les chambres ne sont pas très grandes mais possède leur salle de bain.
Plus loin, d'autres bâtiments plus sommaires sont divisés en divers ateliers où sont préparées les productions du domaine, conserves, brulerie pour le café, huile de palme, les viandes, etc. … Il y a aussi les cuisines et d'autres bâtiments pour loger le personnel.
En effet ces Moines vivent en complète autarcie, ils ont leurs cultures, les légumes, les fruitiers et caféiers, le bétail et basse-cours, tout ce qui est nécessaire. Ce qui leur permet de se nourrir, ainsi que les visiteurs et le personnel.
Le surplus de production est vendu par des agents de confiance. Nous avons même vu à l'entrée des agents de sécurité qui gardent l'entrée du domaine, il faut montrer patte blanche.
Les Moines, eux, ne sortent jamais.
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