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Par Tit Anik le 13 Février 2017 à 09:00
25 novembre – troisième jour de notre aventure (4/4)
Toujours cette terre rouge qui me fascine tant.
En traversant Batoufam, j'ai remarqué des marchandises, ici des splendides fauteuils exposés dehors au bord des routes, sur des palettes ou à même le sol, comme sur la photo.
_ Mais ils doivent avoir du boulot pour tout rentrer le soir,
_ "NON" me répond Robert ça reste dehors la nuit,
_ Et s'il pleut demandais-je,
_ Ils mettent des bâches dessus,
_ Mais il n'y a pas de vol,
_ NON, ça parait incroyable …
À Batoufam, Robert nous emmène dans un joli restaurant, c'est un peu cher, mais je suis fatiguée et ne ferais pas un pas de plus.
Regardez cette scène de village peinte sur le mur,
et cette cours joliment décorée à la façon d'une chefferie
Et la porte des toilettes est entièrement sculptée. Un magnifique tape à l'œil, hélas, un repas, froid, servi par une serveuse que ça emmerdait et je ne parle pas de l'état des toilettes, tapissée de virgules.
Inutile de vous dire que Robert était très mécontent, s'excusant _ ce n'était pas comme ça avant, mais apparemment ça a changé de gérant, je ne reconnais personne, et à rayé définitivement cet endroit de ces carnets.*
L'après midi nous nous sommes rendu à "Foumban", Dans le palais du sultan de la tribu "Bamoun".
Je n'ai malheureusement aucune photo, à vous montrer, les appareils photos sont interdit lors de la visite. Une jolie visite avec les tenues des différents rois qui ont régnés, les masques utilisés, les armes. Une visite très ludique. Un musé entièrement dédié au Sultanat. L'histoire était animée par des petites anecdotes assez drôles et amusantes. Je regrette cependant que certains éléments ne soient pas ou peu protégés, laissant ainsi au temps de dégrader un peu plus, ce qui l'était déjà. Dommage, certains vêtements partiront rapidement en lambeaux.
La visite se terminera par la troupe de musiciens du palais, qui nous a joué un des morceaux, qu'ils jouent lors des cérémonies, ça donnait très envie de danser.
Nous repartons vers "Koutaba", où nous partagerons notre repas avec Étienne, notre chauffeur et où nous passerons une bonne nuit.
Bilan de la journée 145 kilomètres, sans compter le détour pour voir la chute de la Métché
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Par Tit Anik le 6 Février 2017 à 16:03
25 novembre – troisième jour de notre aventure (3/4)
Nous quittons "Dschang"
Pour nous rendre
pour nous rendre sur le site de la "Métché", un lieu dédié aux morts, par des sacrifices de poulets, des dons de sel, d'huile de palme et de soufre. Les petits poulets, aucunement sauvages, sont là, en totale liberté, jusqu'au prochain sacrifice. Ce site est aujourd'hui un lieu de purification, les populations y font des cérémonies rituelles qui lavent des mauvais sorts.
C'est là aussi qu'autrefois étaient jugés les condamnés
S'ils étaient reconnus coupables, ils étaient précipités du haut de la chute...
… Et se fracassaient 40 mètres plus bas. Inutile de vous dire que personne n'en réchappait.
Le bas de la chute était accessible, même pour moi, mais je me suis arrêtée à mi parcours, ce qui a fait rire Robert.
La légende raconte que, les chutes de la "Métché" tiennent leur aura de l'époque coloniale. Lors de la période des indépendances entre 1955-1967, certains nationalistes camerounais y étaient jetés par l'armée française et des forces loyalistes. Un jour, un détenu, projeté par son bourreau –un colon- avait attrapé la main de celui-ci l’entraînant dans sa chute. Tous deux sont morts. Depuis, on a cessé d'exécuter des prisonniers en ce lieu.
Voyez le gouffre qui s'est créé au pied de la chute, c'est, oups, vertigineux. J'aurais pu descendre jusqu'en bas, mais j'ai eu peur de glisser.
Et ce magnifique arc-en-ciel issu de la rencontre des fines gouttelettes d'eau et du soleil, c'est splendide.
En remontant des chutes, j'ai vu un arbre, un avocatier, moi qui ai toujours pensé que ce n'était qu'un buisson, je n'en reviens pas.
Malheureusement pour moi, ceux-ci ne sont pas mûrs, pas la saison, quel dommage, j'en aurais bien dégusté un.
C'est l'heure de se restaurer, nous reprenons le chemin.Toujours cette terre rouge qui me fascine tant.
En traversant "Batoufam", j'ai remarqué des marchandises, ici des splendides fauteuils, exposés dehors au bord des routes, sur des palettes ou à même le sol, comme sur la photo.
_ Mais ils doivent avoir du boulot pour tout rentrer le soir,
_ "NON" me répond Robert, ça reste dehors la nuit,
_ Et s'il pleut, demandais-je,
_ Ils mettent des bâches dessus.
_ Mais il n'y a pas de vol,
_ NON, ça parait incroyable …
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Par Tit Anik le 30 Janvier 2017 à 09:00
25 novembre – troisième jour de notre aventure (2/4)
Nous revenons sur "Dschang"
Visite du musée des civilisations. Un petit tour d'horizon rapide et succinct
L'histoire du Cameroun, commence à la préhistoire, il y a plus de 5000 ans, certaines populations auraient eu des contacts avec les Égyptiens de l’ancienne Égypte et appris à fondre le fer. Vers 1472, les Portugais qui résident à Malabo aperçoivent le Mont Cameroun. Voulant l’atteindre, ils pénètrent dans l’estuaire du Wouri où ils trouvent beaucoup de crevettes. Ils appellent le Wouri "Rio Dos Camaroes" ce qui signifie rivière des crevettes. Le Portugal passe sous la dépendance espagnole et le Cameroun devient donc Camarones. En 1845 des missionnaires anglais s'installent au Cameroun qui devient alors sous influence anglaise. La colonisation allemande commence en 1884 et devient alors "Kamerun". Après la première guerre mondiale, le "Cameroun" est confié à la France et au Royaume uni. Mais de nombreuses révoltes éclatent dans les années 1955 à 1960, qui conduiront à l'indépendance du Cameroun le 1er janvier 1960 coté français. Le rassemblement démocratique du peuple camerounais. Sera mis en place en 1985.
Dans ce musée je trouverais la plupart des objets utilisés au fil du temps, les traditions les symboles utilisés par les peuplades.
Représentation en 3 dimensions d'une chefferie, l'entrée, la hutte.
Un tableau explicatif des aménagements au fil du temps
Les matériaux utilisés, ici le bambou, mais les huttes peuvent être en terre mélangée à la paille et même en bouse.
Les statues et objets de cérémonie mais aussi de la vie courante
Je suis vraiment étonnée par cette terre rouge
On pourrait croire cette photo truquée, tant les couleurs entre le ciel, l'eau, l'herbe et la terre sont contrastées. Non, non, je voue assure, c'est vraiment réel. Cette terre qui s'incruste dans les vêtements. Le soir quand nous nous déshabillions, nous avions l'impression de s'être roulés par terre.
En discutant avec Robert, je demandais comment s'appelait les habitants de Douala. À Toulouse, on dit une toulousaine, mais à Douala ? En fait c'est un peu différent, on parle en régions, Douala est situé sur le littoral, et là, les natifs sont des "Sawa", en rajoutant la localité.
Ma sœur et moi sommes donc des "Sawa de Douala.
Là-bas, j'ai également la double nationalité, Camerounaise/Française
C'est rigolo et touchant à la fois
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Par Tit Anik le 23 Janvier 2017 à 09:00
25 novembre – troisième jour de notre aventure (1/4)
Quand nous nous réveillons, le soleil est bien brillant par la fenêtre. Depuis la terrasse une jolie vue reposante nous accueille.
Les dernières brumes s'estompent. Quelques oiseaux chantent.
Robert nous a rejoints et nous prenons le petit déjeuner ensemble.
Je refais les bagages, il nous faut continuer l'aventure.
Regardez derrière moi, le joli bouquet, Un petit geste d'accueil. Une moustiquaire au plafond, nécessaire.
Le plafond en bambou est superbe, par la suite je remarquerais que la plupart des plafonds sont ainsi.
Le mobilier est également en bambou, je l'aurais bien emporté dans mes bagages.
Bon il faut partir.
À l'extérieur, je découvre des bâtiments en briques pleines, fait avec la terre même, un matériau qu'ils maîtrisent parfaitement.
À gauche la salle des fêtes, on ne le voit pas ici mais tous les toits sont à 4 pentes, un petit rappel aux pyramides.
C'est curieux ce balcon intérieur, sans doute une protection pour les pluies.
Dernière petite photo, avant le départ.
Ce que nous n'avions pu voir hier soir en arrivant, les décors de l'entrée de la chefferie "Bamiléké"
Toutes les chefferies que nous visiterons ont une entrée similaire.
La jolie route en terre rouge. Heureusement qu'il n'a pas plu, mais les ornières sont bien là tout de même.
À droite l'arbre, où se place le roi, de cette chefferie, lors des réunions ou festivités.
Vous avez dû remarquer que parfois je dis "à droite", "à gauche", c'est parce que je travaille sur un livre, que je remettrais aux membres de ma famille, livre que je fais sur "Word", en A4 paysage. Pour vous diffuser les textes et images, je fais du copié/collé, mais je dois à nouveau insérer les photos, mais je ne peux faire la même mise en page, et je n'ai pas le courage de tout refaire, "trop" laborieux. Oups ! j'ai dit "trop", pourtant je n'aime pas vraiment ce mot, tant pis ...
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Par Tit Anik le 16 Janvier 2017 à 09:00
24 novembre - Second jour de notre aventure (3/3)
Le repas avalé, nous reprenons la route, pour nous rendre au site d'Ekom Kam. Nous empruntons un chemin de terre, avec pas mal d'ornières, la plupart des routes sont ainsi dans cette région, et puis, j'ai voulu venir, non !
La petite hutte où nous devrons montrer patte blanche, présentation des passeports, je n'ai jamais autant montré nos passeports, dans les sites visités, sur les routes, c'est fou.
Je descends gentiment les grands escaliers de pierres, sous le regard vigilant du guide du site.
Photo du net
C'est ici qu'à été tourné "Greystoke, la légende de Tarzan", avec et par Christophe Lambert en 1984. Commencé par Hugh Hudson, le film sera terminé par Christophe Lambert lui-même.
Une jolie petite cascade, avant d'arriver aux grandes chutes.
Nous écoutons avec beaucoup d'attention les explications du guide, l'histoire des chutes, celle du film tourné dans ce merveilleux décor.
Lui, "Tarzan" et moi "Jane", pose devant les chutes
À mais ! Vous voulez voir les chutes ?
Les chutes se séparent en deux bras, à droite qui représente l'homme, coule toute l'année, à gauche derrière les arbres qui représente la femme, se tari en saison sèche.
Les eaux se précipitent 80 mètres plus bas dans un nuage de gouttelettes, qui se déplace au gré du vent, souvent accompagné d'un magnifique arc-en-ciel.
Dernière petite photo devant ce pied d'arbre que nous avons trouvé magnifique.
Bien ! Je suis descendue voir les chutes ! À présent il faut remonter ! Et ce n'est pas une mince histoire ! On me pousse d'un coté, on me tire de l'autre, et au prix de gros efforts, avec une franche rigolade, je parviens en haut, où m'attend le siège béni du 4*4.
À présent nous faisons le chemin inverse, retrouvant nos chères ornières, heureusement le 4*4 est très confortable, pour rejoindre la route qui nous mènera la chefferie de "Tokem" non loin de "Dschang", ou nous dinerons et dormirons.
Nous arrivons avec la nuit noire, impossible de voir le paysage.
Étant sur le même fuseau horaire, nous avons donc la même heure en France et au Cameroun, enfin sauf en été ou nous changeons d'heure. La différence, réside dans le fait qu'a l'équateur, il n'y à pas de saison, juste une mousson, saison des pluies et saison sèche. Le soleil se lève vers 5 heures du matin et se couche à 18 heures. Le passage entre jour et nuit se fait dans un espace de moins d'une demi-heure
Bilan de la journée 215 kilomètres, sans compter le détour dans les sentiers pour voir les chutes
Nous avons pris des vidéos, mais pour vous les montrer, je dois les mettre sur "deezer" ou "youtube", je verrais plus tard, ne m'en veuillez pas.
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Par Tit Anik le 9 Janvier 2017 à 09:00
24 novembre - Second jour de notre aventure (2/3)
Sur la route qui nous emmène vers Nkongsamba, nous traversons des forets. Bien ordonnées, des rangées à perte de vue dont les allées sont propres.
À gauche des Hévéas, ou l'on récolte la sève pour la fabrique de caoutchouc.
À droite, des palmiers dont on extrait l'huile de palme. Il existe ça et là sur le parcours des groupuscules artisanaux, qui extraient leur huile, à l'ancienne
(La photo n'est pas bonne mais donne quand même une idée)
En cours de route, nous nous arrêterons à Penja, où il y a un marché aux fruits, placé sur le bord de route. Des fruits rangés tant bien que mal sur les palettes ou dans des cuvettes. Ici, on ne pèse pas les fruits, on te vend une cuvette bien pleine.
Une cuvette de 4 gros ananas, une cuvette d'énormes papayes, une cuvette d'orange/pamplemousse, 3200 Fcfa, plus le sac pour les emporter, 200 Fcfa, soit un total de 3400 Fcfa (ce qui fait 5,18 €uros).
Nous reprenons la route
Une forêt de Papayer avec des fruits énormes, mais si tu veux en cueillir, il te faut savoir grimper aux arbres. À leurs pieds, des "Marcabos" dont on mange les tubercules. C'est souvent que l'on cultive ainsi, à l'ombre des arbres
À coté, oups ! J'ai failli le rater, un immense champ d'ananas. Quand je pense, à ce que l'on a dans le coffre du 4*4, j'en ai l'eau à la bouche.
Sur le bord de la route, des personnes, voire des enfants, étales leur production sur des bâches à même le sol, dans le but de nous tenter à acheter.
Ici des fèves de cacao, c'est amer comme le cacao nature (style van houten), mais ce gout de cacao brut, hum ! Que c'est bon. Je vous fais saliver ? Je n'ai pas pu m'en empêcher …
Nous arrivons à Nkongsamba, c'était un de mes souhaits, voir le site où j'avais été à l'école, et pourquoi pas, retrouver cette école.
Dans mes petits souvenirs enfouis, je me rappelle de sœurs, de pupitres gravés par les anciens élèves, de mes soins par le Dr Zozole, durant l'année scolaire 1957. Avec ces indications, le guide et le chauffeur m'ont conduite, là . C'est le seul édifice qui date de cette époque. Certes l'église a été bien entretenue, on ne peux en dire autant des batiments scolaires.
Mais il y a des classes qui se font à l'interieur. On entends les enfants chanter.
Midi, les classes sont finies et les enfants sortent , j'ai pris une photo, les petits mômes se sont prêtés au jeu, et ils ont appelé les copains, qui en on appelé d'autres, c'était rigolo, ils étaient heureux de se faire prendre en photos.
On repart.
Besoin de faire le plein, servez-vous !
Super, 644 Fcfa le litre (0,98 €)
Gasoil, 589 Fcfa le litre (0,90 €)
Pétrole, 364 Fcfa le litre (0,55 €)
Et la bouteille de gaz, 6684 Fcfa (10,19 €)
Fcfa = franc C.F.A. Sigle de franc de la Communauté Financière Africaine dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de franc de la Coopération financière en Afrique dans les pays de l'Union monétaire de l'Afrique centrale.
À midi, on s'arrête dans un endroit couvert où des tables sont installées. Sur le devant des barbecues, en fonction où des femmes préparent différentes grillades, de la viande, des bananes plantains frites, des tubercules de manioc, de tarot, bouillis.
Tu peux commander auprès de ces personnes, mais tu peux tout aussi bien, consommer ce que tu apportes. Nous, nous feront un repas "Fruits", ceux-là même que nous avons achetés à Penja.
Étienne notre chauffeur, découpe un ananas, et moi, bien que la bouche pleine, je dévore des yeux. Normalement quand tu découpes un ananas, tu enlèves le cœur trop dur, là non, tu manges tout, et le jus te dégouline dans les doigts, j'ai dû manger les jambes écartées. Avec Saki notre guide et Étienne notre chauffeur, nous nous sommes bien régalés.
Pour connaitre la suite, cliquez sur : À SUIVRE ...
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Par Tit Anik le 2 Janvier 2017 à 09:00
24 novembre - Second jour de notre aventure (1/3)
(Cette journée, plus que remplie, fera l'objet de 3 articles)
Nuit d'une traite, je n'entendrais même pas mon gros ronfleur, réveil à 7 heures du matin
Oui mais heure d'été française, c'est-à-dire 6heures. En fait étant sur le même fuseau horaire, ils ont le même horaire que nous en hiver, nos horaires d'été sont une invention gouvernementale.
Donc bien sûr, nous avons dû attendre un peu notre petit déjeuner. Râlant mais marrant
Donc je me promène dans le jardin de l'hôtel, et voyez le triste décor que je découvre. Un immeuble en construction, abandonné. Il y a énormément de constructions comme celle-ci, les causes sont multiples, décès, faillite, etc. … Et aux dires de Robert, elles ne sont jamais reprises par quiconque et deviennent ruines. Dans une ville aussi florissante c'est choquant. Des baraques couvertes de tôles. Et au fond on aperçoit la zone portuaire de Douala.
Mais revenons à notre petit hôtel, "Le Foyer du Marin"
Un petit hôtel sans prétention, mais joliment aménagé et très correct.
Tout le mobilier en bois local, est travaillé et sculpté, un superbe travail. Du reste au cours de notre parcours, nous découvrirons de superbes gravures et sculptures.
Le petit déjeuner est servi, je m'interromps un peu.
Une petite paillote avec une table ronde, permet une réunion conviviale, pour un repas entre amis par exemple.
Une ancre, normal pour "Le Foyer du Marin" et des petits personnages en métal découpé, sommairement habillés
Je trouve très agréable, de me promener dans ce jardin, en attendant notre guide pour la suite de l'aventure.Tient ! Un petit curieux, regardez ce lézard comme il est beau ! C'est la première fois que j'en rencontre un si coloré.
Nous voici parti, nous quittons Douala et sa pollution.
En l'absence de Robert, notre agent et guide, retenu par une réunion, c'est Saki qui nous guidera tout au long de cette journée.
Je ne regrette pas de quitter cette ville qui m'a vu naître, je ne sais si c'était ainsi dans les années 50/60, mais là je suis vraiment déçue. J'attends mieux pour la suite et … mais vous verrez dans les pages suivantes.
Pour connaitre la suite, cliquez sur : À SUIVRE ...
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Par Tit Anik le 26 Décembre 2016 à 09:00
Article programmé
23 novembre – Premier jour de notre aventure
3 heures du matin, nous sommes prêts, on vient nous chercher.
Pour ne pas avoir de frais supplémentaires, José, notre ami, nous accompagnera à l'aéroport, et pour plus de commodités nous prenons notre voiture, que nous avons chargée la veille, et nous la confirons à notre ami. Il reviendra nous chercher à notre retour (ou pas dit-il en plaisantant).
J'avais tellement peur de n'être pas à l'heure, que j'ai donné aux hommes l'heure de départ, en omettant les minutes, soit 55 minutes de battement. Ah ça ! Nous étions à l'heure ! Hi ! Hi !...
De la maison à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, nous ne mettrons que 40 minutes, à cette heure ci nous n'avons rencontré aucun problème pour parcourir les 72 kilomètres, ce qui ne fut pas le cas pour retour de José vers la maison
Nous nous faisons enregistrer. Ayant demandé une assistance sanitaire, nous avons été pris en charge rapidement et installés les premiers dans l'avion.
6 heures 55, les premiers tremblements de l'avion se font ressentir, on décolle. Je serre les fesses mais ça se passe bien. Au moment des premières manœuvres en vue de l'atterrissage, je ressens une violente douleur aux tympans, pourtant j'avais mis des bouchons spéciaux, mais cela n'a eu aucun effet, la douleur est trop forte. Enfin on se pose, il est 8 h 45, soit 1 heure 50 pour environ 900 kilomètres.
On nous emmène proche du second embarquement en nous recommandant d'attendre là, on viendra nous chercher. Le prochain départ est à 10 heures 45, l'attente est longue. En principe selon les accords passés, nous devons être enregistrés et installés les premiers.
Une heure avant l'embarquement, nous voyons le flot des passagers s'accumuler et passer vers l'avion, mais, mais, … nous sommes toujours à l'écart ? ? Pat fait des allers et venues entre le poste d'embarquement et le lieu où l'on doit attendre, toujours la même réponse, "on va venir". Mais on ne vient pas. Le flot s'étiole et nous sommes toujours là. Je panique, Pat décide de nous faire passer, l'assistance sanitaire nous a oublié, bravo Bruxelles ! Arrivés dans l'avion, nous devons nous "démerder" pour chercher notre place. Des couloirs bondés, avec mes cannes, je dois me faufiler, je suis même renversée par une "baleine" qui ne s'est même pas excusée. Encore encombré par nos deux bagages à main, Pat aura toutes les peines du monde pour me relever et personne ne nous aidera, pas même une hôtesse. Bien entendu comme tout le monde est pratiquement installé il n'y a plus de place dans les coffres pour nos bagages que nous devrons garder avec nous … Nous essayons de communiquer, mais serons ignorés. Décollage et vol sans problème, il y a tant de monde que les hôtesses et stewards sont débordés, sauf pour vendre leurs articles de la boutique du bord… Nous tenterons de regarder une vidéo, mais sans les écouteurs ceux–ci ont été kidnappés par des passagers indélicats. Aucun confort, nous ne pouvons étendre nos jambes, tu peux brandir ta carte d'handicapés, on s'en fout. Nous sommes vraiment déçus par cette compagnie "Brussels Airlines". Trajet Bruxelles -> Douala environ 7 heures de vol pour 7220 kilomètres, nous suivrons sur l'écran l'évolution de notre vol tout au long du voyage.
Dès que l'avion a commencé la décélération en vue de l'atterrissage mes douleurs aux tympans ont repris de plus belle, vraiment insupportable j'ai cru que ma tête allait exploser
17 heures 54 atterrissage à Douala. C'est complètement ivre que je descends de l'avion, par l'échelle et sans aide. Le fauteuil n'est pas en bas, je suis crevée et je ne me sens pas de parcourir les dédales pour arriver à la sortie. J'attendrais debout mon carrosse. Enfin il est là. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises, nous devrons emprunter des escaliers, 2 étages bien raides, sans aide si ce n'est mes cannes et mon courage. Pat fulmine. Douala est encore à l'âge de pierre.
Enfin nous passons les contrôles draconiens et les diverses portes. Après une attente interminable de notre bagage, nous sommes dirigés vers le hall de sortie, je cherche notre Agent touristique, mais ne le vois pas, je panique. Enfin le voilà ! Mais il faut encore qu'il puisse approcher son véhicule, c'est le "bordel" le plus complet. Il y a un petit moment que la nuit est tombée (18h00). Le trajet jusqu'à l'hôtel est décevant, je découvre une ville figée depuis les années 60, des bâtiments en construction abandonnés en grand nombre, noirs de pollution, des poubelles jonchent les bords des trottoirs, des motos (250m3) comme s'il en pleuvait, parfois à 4 ou 5 personnes dessus, oui, oui, c'est courant là-bas, ce sont en majorité des motos-taxis, et une circulation déplorable. En fait nous apprendrons plus tard que notre permis, là bas, il vaut mieux l'oublier, acheter un gros 4*4, y ajouter des énormes pare-chocs et un avertisseur puissant, c'est le plus gros qui fait le plus de bruit qui passe. Un danger en permanence. Ahurissant.
Installés dans notre premier hôtel, nous sortons diner. Robert notre guide, avec lequel durant les 6 derniers mois nous avons sympathisé, nous invite chez lui. Durant le trajet, il me demande ce que je pense de Douala ? J'ose à peine répondre, "je suis déçue", et il me répond, "je te comprends, je suis entièrement d'accord". Un accueil chaleureux nous attend chez lui. Au dîner nous goûterons, des énormes poissons locaux qui tenaient à peine dans l'assiette, chacun le sien, accompagnés de manioc (tubercules qui se cuisine comme de pataes bouillis) et de bananes plantain rôties, des parts plus que généreuses, un vrai régal. Nous terminerons par des fruits, ananas, papayes, juteux à souhait. Nous sommes gavés. Nous aurions fait partie de la famille que cela ne se serait pas déroulé autrement. Nous avons été choyés.
Cet accueil généreux et convivial, nous le retrouverons tout au long de notre séjour.
Nous n'avons même pas pris de photos ce soir là
Nous sommes épuisés, il est 22 heures 30, après de larges embrassades, Robert notre guide nous ramènent à l'hôtel. Je ne prendrais même pas de douche, je m'écroulerais sur le lit et ferais une nuit complète.
Une journée éprouvante, il y en aura d'autres, bonne nuit.
Bilan de notre journée, nous avons parcouru 8190 kms, ce constat est effrayant, sans compter les parcours vers les aéroports.
Je suis sur mon sol Natal.
Pour connaitre la suite, cliquez sur : À SUIVRE ...
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