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Par Tit Anik le 29 Mai 2017 à 09:00
29 novembre – sixième jour de notre aventure (3/7)
Nous arrivons sur le site de la "Lobé". Nous allons voir les chutes. Nous entrons sur le site en longeant le restaurant, mais que mange-t-on, ici ?
Face à nous un petit bras de terre, en fait les chutes ont fait un chenal en forme de fer à cheval en quelque sorte. Ce bras de terre est habité en saison sèche par les pêcheurs. En saison des pluies il arrive que ce bras de terre soit inondé. D'abord, on commande le repas.
J'ai bien aimé, le sanitaire mis à disposition. C'est la pancarte qui m'a fait rire. <Douche - Toilete>
Non ! Je n'ai pas fait de faute c'est écrit ainsi, même pas de l'anglais.
Un dernier regard vers le 4*4, qu'Étienne devra garder. En fait, il n'est seulement chauffeur, mais gardien, responsable du véhicule.
Puis le guide nous explique, comme l'accès est assez difficile pour moi, on nous emmènera, Euh ! En pirogue ! Oups !
On me place devant, aux premières loges.
Je dois avouer que je ne suis pas très rassurée.
Pas simple d'escalader les planches qui nous serviront de dossier, le banc est juste en dessous. On est vraiment assis au fond.
Je suis toute petite sur le second cliché.
Derrière moi, s'installeront, cote à cote, Pat et Robert, et notre pagayeur est en queue.
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Par Tit Anik le 22 Mai 2017 à 09:00
29 novembre – sixième jour de notre aventure (2/7)
Notre petit copain, nous aurait il suivi ? Ils ne sont vraiment pas farouches. On peut s'approcher très près, mais pas trop tout de même,
Des plages,
d'autres aménagées jalonne la route, me donnant une sauvage envie de me baigner.
Encore une plage qui me tend les bras, et avec une barque de surcroît pour se balader sur l'eau.
Mais on voudrait aller au port de Kribi, Robert nous dit que c'est curieux à voir.
Bon ! En ce qui concerne le port, l'entrée est sévèrement gardée et il nous est impossible de nous y rendre. Interdit, par mesure de sécurité. On ne sait jamais je pourrais mettre un cargo dans ma valise. Je plaisante, mais la mesure d'interdiction est draconienne, à cause d'éventuels attentats. Et qui sait, je suis peut-être une terroriste …
Sur le retour, je prends tout, et n'importe quoi, des bambous, déjà vu … ça pousse comme des champignons. En fait ils ont été importés au moment des voyages des grands explorateurs. Le climat leur a plu et ils prolifèrent en Afrique équatoriale.
Une cabane de bois … dont le toit est en feuilles de palme
Il existe plusieurs formes de "feuilles" de palmier, celles qui nous intéressent ici, ce sont les pennées, en forme de plumes ou de peigne. On retrouve cette forme sur le cocotier entre autres.
Tient ! Bonjour Étienne ! Comment vas-tu ?
Je suis un peu déçue. Mais …
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Par Tit Anik le 15 Mai 2017 à 09:00
29 novembre – sixième jour de notre aventure (1/7)
Au petit déjeuner, Robert nous demande si nous n'avons pas été dérangés par l'orage de cette nuit. Pour déranger Pat, il en faudrait plus que cela. Quand à moi j'étais si fatiguée que j'ai fait une nuit d'une seule traite. L'orage se serait déchaîné et il a beaucoup plu. Bah ! Il fait beau maintenant et c'est le principal. Le soleil brille et la journée promet d'être belle. ...
C'est toujours pareil, arrivant avec la nuit, on ne peut pas se rendre compte du décor. Et c'est le matin que l'on découvre des merveilles.
Pour le moment Pat est en train de remettre le badge d'identification de ma canne qui a glissé.J'admire le décor en bois, sol et plafond de l'entrée de notre hôtel. Les façades bien travaillées.
Dans la salle principale, je suis attirée par le comptoir, une vraie merveille. J'y vais, appareil à la main.
Sur le devant magnifiquement sculpté, des scènes de la vie courante. Des hommes à la chasse, ou jouant de la musique ou des femmes cuisinant, etc.… superbement travaillé, à voir.
Mais sur le coté, j'ai craqué, des éléphants. J'ai proposé au gérant d'emporter le panneau dans mes bagages, ça l'a fait rire bien sûr.
J'ai longtemps admiré le travail, les détails. Si ! Je n'étais pas si loin !...
Regardez cette belle herbe bien grasse, j'aimerais la même chez nous, c'est une herbe rampante, pas besoin de tondeuse.
*
Bien, il est temps de partir, la journée est chargée.
Robert tient à nous montrer l'association qu'il a créé, il y a quelques années, sa fierté.
L'entrée du bâtiment, il a géré les plans, la mise en œuvre et a retroussé ses manches pour aider à la construction.
À gauche des bâtiments annexes, qui sont utilisés, lors de réunions ou séminaires.
Il a travaillé dans cette agence pendant quelques années avant de passer le relais et rejoindre "Évanéos"
Néanmoins il est encore responsable de cette agence.
L'accueil est chaleureux.
Je pénètre dans une grande salle, pour ressortir en face sur la terrasse.
Vue sur l'océan, je suis admirative. Bon ! Je sais ce n'est qu'une étendue d'eau comme une autre, mais pour moi, cela n'a pas la même signification. C'est … Je n'ai pas de mot…
Pat remarque une ombre au loin. Qu'est-ce que c'est ?Je zoom, mais c'est flou. Mon appareil ne supporte pas que l'on bouge quand il est sorti à son maximum.
Je cale l'appareil contre un pilier. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois. C'est un énorme cargo, très loin en pleine mer. Où partait-il ?
Un pêcheur rentre au bercail,
et nous, nous repartons, non sans emporter une des affiches de l'association.
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Par Tit Anik le 8 Mai 2017 à 09:00
28 novembre – sixième jour de notre aventure (3/3)
Robert prend le volant.
Pourquoi je vous signale cela, regardez la plantation de bambou de chine, c'est flou.
Bon ! Je vous explique. La conduite d'Étienne est prudente, pépère, calme, je suis arrivé à avoir de beaux clichés même en roulant.
En revanche la conduite de Robert est prudente aussi mais plus énergique, et pour avoir fait le trajet un millier de fois, il connait bien le parcours. Là ! Les photos ! Tu peux oublier. Rire ! Et puis il n'y a pas vraiment grand-chose à voir non plus. Mais il ralentit quand il y a un beau paysage, et je peux mitrailler
Et puis, je dois quand même dire, qu'il restait quelques kilomètres et nous ne voulions pas trop rouler de nuit, ce n'est agréable, ni pour le chauffeur, ni pour les voyageurs, surtout avec ces routes défoncées pour la plupart. À l'arrivée, nous essuyons un gros orage, heureusement très court, mais je suis trempée.
Nous sommes à Kribi, une destination que je tenais à voir. Maman disait que la plage était belle.
Nous posons les bagages, à l'hôtel "Marybel", et … et … j'émets le désir, d'aller faire trempette.
_Quoi ?
_Oui faire trempette !
_Mais il fait nuit !
_Et alors, tu n'as jamais pris un bain de minuit Robert ? On prend les lampes de poche et on n'y va !
_Oui mais tu ne nages pas, ce n'est pas prudent, on ne voit pas le fond.
_Non ! Je vais juste tremper les pieds, c'est tout.
Nous voilà partis. La route à traverser, un petit bout de terrain et nous voici sur le sable, je me déchausse, quel régal, le sable est encore chaud. Nous discutons, nous rions, Robert est aux aguets, il a peur pour moi. Je ris, qu'est-ce que je risque ?
_On ne sait jamais, une mauvaise rencontre !
Alors que nous avancions tous les "trois", subitement il en manque un. Et bien oui, vous avez deviné, la mémé s'est affalée de tout son long en riant comme une bossue. Des mômes avaient dû faire un château de sable et je me suis pris les pieds dedans. Et le plus comique, c'est que pour protéger ma cheville accidentée, dans ma chute j'ai préservé cette jambe, donc la chute a été spectaculaire. Sauf que les hommes dans la nuit noire n'ont rien vu, dommage, ils auraient rit aussi. Cependant comme je suis tombée tête première, quant ils m'ont ramassée j'étais couverte de sable, le visage, les cheveux etc.… Sur le sable des petits crabes courraient.
Nous voici les pieds dans l'eau.
_Aïe, aïe, ça pique, qu'est-ce que c'est ? Les petits crabes me prenaient pour un casse croûte.
Bon ! on rentre, j'ai trempé mes pieds je suis contente.
Nous prenons un repas très convivial tous les 4. Étienne nous quitte, il est attendu ailleurs. Je suis heureuse.
Puis Robert me prête son ordinateur, pour que je puisse rassurer les miens. Depuis qu'on est arrivé, j'ai tenté à maintes reprises d'envoyer des "sms", sans succès, ils me revenaient en échec. Là encore, je n'ai rien dit à Maman, elle ne sait pas que je suis là-bas, je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Juste ma fille, ma sœur et José, je ne veux pas abuser de la gentillesse de Robert.
La soirée se termine, je fais le bilan
Yaoundé > Édéa > Kribi, que de la route …
Aujourd'hui nous avons parcouru 280 kilomètres de routes soit disant goudronnées, avec des péages, soit disant pour entretenir les routes, mais qui en réalité ne le sont pas. Laissées à l'abandon, ravagées par les pluies diluviennes de la saison des pluies, et défoncés par des camions surchargés pour la plupart.
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Par Tit Anik le 1 Mai 2017 à 09:00
28 novembre – sixième jour de notre aventure (2/3)
Les estomacs sont calés, nous reprenons la route.
Nous reprenons la route il y a du chemin avant d'arriver à notre prochaine destination.À la sortie une cuisinière, nous propose d'emporter à manger pour ce soir, _Vous aurez juste à faire réchauffer nous dit-elle. Ce n'est pas faux, mais la réservation est faite à notre prochaine étape.
Un livreur de bananes, on voit juste le casque dépasser …
Arrivés à la voiture Pat prends une dernière photo et là, j'ai eu une belle frayeur. Un agent de sécurité est intervenu, nous signalant que les photos étaient interdites, réclamant une amende où il confisquait l'appareil. Paniquée je me tournais vers Robert, et lui demandait que faire. Lui était tranquille, mais l'agent continuait à vociférer, j'ai même cru que j'allais prendre un mauvais coup. Je me suis cachée derrière Robert, Pat légèrement à l'écart, tentait de montrer les photos prises. Voyant ma peur, Robert nous fait monter en voiture et tente de calmer l'agent. En montant à son tour il dit Étienne de démarrer, et me dit _Ne t'inquiète pas il est saoul. Je suis encore tremblante.
Le paysage est un peu identique que les routes que nous avons suivies jusqu'à présent. Le ronron du véhicule a eu raison de notre guide. Oh ! Pardon ! Il réfléchit, me dit-il. Il est vrai que durant le trajet qui nous mène à Kribi, il n'y a rien de bien transcendant.
Ah ! Tient ! Une antenne relais, je sais bien qu'ils sont quand même à la page, mais ça fait bizarre dans ce site.
Des allumettes dans le brouillard ! Rire !
En réalité se sont les gaz d'échappement d'un camion mal réglé. Ça fait bien tousser.
Je ne sais si c'est un mauvais réglage ou un mauvais carburant ou encore un moteur fatigué, mais en règle générale tous les gros camions sont ainsi, il vaut mieux être devant que derrière, pouah !
Nous ne ferons que traverser Édéa, vite, il va bientôt faire nuit et on a encore du chemin.
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Par Tit Anik le 28 Avril 2017 à 18:27
Vous avez vu le plateau de Mac Giver
Donc bien nettoyé, il a trouvé sa place sur mon vaisselier
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Au tout début de notre installation, j'avais retrouvé dans mes cartons, quelques éléphants
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Ensuite, j'avais trouvé dans un vide grenier, ces 2 éléphants asiatiques en céramique qui m'ont sauté aux yeux à l'expo, mais en arrivant chez moi, c'était horrible avec les autres. Mais bon ! Ce sont quand même des éléphants et ils ont leur charme, leur histoire...
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Mais au Cameroun, ma collection a pris du volume, et en fait le travail de Mac Giver se trouve un peu juste, mais où l'aurais-je pu mettre le monument. Alors j'ai composé...
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Au premier plan : Une tortue, un petit bocal de sable, et un lion
Derrière : un petit masque en laiton et un bébé éléphant la trompe en l'air, aurait-il eu peur du lion ?...
Encore derrière : Une maman éléphant avec le ventre bien plein et un autre petit, et un escargot terrestre trouvé chez mes pygmées.
Enfin, au fond : une boule de terre rouge de là-bas et un totem médecine
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L'escargot terrestre trouvé chez les pygmées, vous voyez sa taille dans ma main, je vous laisse imaginer la taille de la bestiole...
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La tortue m'a plu, parce que c'est un ouvre bouteille, un sujet travaillé et deux vis, ingénieux.
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La Maman éléphant, ma main est toute petite à coté, et l'éléphant est assez lourd, normal c'est de l'ébène. Là bas on en trouve à tout les coin de rue..
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Ce totem médecine est en os de chameau, à l'intérieur, il y a des graines spécifique, en frottant le totem entre ses mains on échauffe l'os et les graines libèrent leurs effets bénéfiques, et l'on promène le totem sur la région douloureuse, enfin il faut y croire, mais les autochtones et leurs sorciers les utilisent pour soigner les malades. Ils sont vendu par deux, Pourquoi ? je ne sais, mais un de mes fils en a pris un.
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J'ai ramené aussi un lot de porte-clé en ébène, qui sont partis comme des petits pains, j'ai pu en sauver un pour nous.
J'ai trouvé aussi à "Kribi", cette pirogue, on ne le voit pas bien, mais il est gravé "Kribi 2016"
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Et enfin, cet instrument de musique en bambou, on le tient par le sommet et on fait claquer les lames avec les pouces ...Robert, notre guide, nous a montré comment, c'est joli...
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Je ne compte pas ce que j'ai distribué, colliers en onyx, et autre sujets en double. Vous allez penser que j'y ai laissé une fortune, si je l'avais acheté ici en France, certes. Mais là-bas c'était presque une bouchée de pain, j'ai été étonnée, j'ai pu gâter tout le monde.
Vous savez quoi ? J'ai envie d'y retourner...
J'y ai trouvé une chaleur humaine superbe, que je ne retrouve pas ici...
Mais je n'ai peut-être vu que le bon coté...
Dans deux ans peut-être...
Bon j’arrête de rêver...
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Par Tit Anik le 24 Avril 2017 à 09:00
28 novembre – sixième jour de notre aventure (1/3)
Après une longue attente à l'hôtel due au changement des plaquettes de freins sur le 4*4, ainsi qu'un bon shampoing du véhicule, nous voilà repartis. Désirant faire quelques achats/souvenirs, on passera à la banque. C'est Robert qui ira faire la transaction. Il y a foule ce jour là et un déploiement de militaires et agents de sécurité. La Visite de grands Chefs est sécurisée au maximum. Du reste Robert ne se déplacera et m'accompagnera partout où j'irai, muni de son badge de guide autour du cou, notamment quand j'ai voulu prendre des photos du parc, nous avons été contrôlés.
Cette grande tour en spirale représente deux serpents dont les têtes fusionnent, symbole de la réunification du Cameroun français et du Cameroun britannique, le 1er octobre 1961. À cela, chose que je n'ai pu voir, le parc étant fermé, s'ajoute une crypte représentant les scènes du quotidien de ses différents peuples. "Un peuple vit que si sa culture reste vivante.
La statue, un vieil homme assis portant 5 jeunes enfants. Le vieil homme tient un flambeau dans sa main droite levée en signe de victoire, il représente la génération des camerounais qui ont lutté pour la réunification. De part et d'autre de son corps sont agrippés cinq jeunes enfants qui veulent aller vers la flamme. Ces enfants soulignent, l'égalité des chances offertes aux filles et garçons. L'image des enfants qui recherche le flambeau, démontre que le Cameroun est devenu un pays fort et uni. Le flambeau que le vieillard brandit est une lumière qui éclaire le peuple.
*
Midi arrive bien vite, quoique nous ne respectons pas trop les horaires, il faut bien à un moment contenter nos estomacs.
Nous allons découvrir le coté pittoresque des habitants de ce coin, leur vie quotidienne.
Tout d'abord un marché, là se côtoie les boutiques variées, on trouve de tout, fruits et légumes, tissus et vêtements, bijoux et objets souvenirs, vaisselles et casseroles, bric-à-brac, ...
… et les lieux de restauration. Les cuisines sont ouvertes sur le devant, comme les femmes cuisinent pour la plupart au feu de bois, c'est dehors que sont les foyers.
À l'intérieur sont disposées des tables couvertes de nappes plastiques et des bans ou des chaises. C'est dépouillé, mais propre et accueillant.
Chacune sa spécialité, elles cuisinent dans des grands faitouts, qui la viande, le poisson ou les légumes.
À peine sommes nous installés, que nous sommes assaillis par les cuisinières, chacune nous proposant sa spécialité. Elles se bousculent, -je suis arrivée la première-, néanmoins avec le sourire, dans la joie et la bonne humeur, une cour de récré...
Non, je ne fais pas la grimace, je suis très étonné, vous allez comprendre pourquoi. Nous avons eu devant nous, 3 cuisinières qui nous ont proposé leur spécialité. Tout d'abord je demande avec quoi sera accompagnée la viande.
Elles nous proposent du manioc, de la pomme de terre locale et bien sûr, des bananes plantain. Vous savez quoi, j'ai fait une cure de banane plantain et je me suis régalée.
Comme viande, pour moi tout était de l'inconnu. Sachant que l'on ne peut demander un peu de tout et que les potions sont plus que généreuses, mon j'ai donc pris du crocodile. Si l'on veut faire une comparaison, c'est comme les cuisses de grenouille, un gout de poulet mais plus en eau. C'était très bon.
Pat a demandé du porc-épic, un peu comme le lapin, il a préféré manger avec les doigts et s'est régalé.
Robert est resté fidèle au poisson aux herbes. C'est vrai que le poisson est son mets favori.
Étienne a, vite fait, partagé notre repas, avant de repartir vers le véhicule.
Personnellement, j'ai piqué un peu dans toutes les assiettes. Miam !
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Par Tit Anik le 17 Avril 2017 à 09:00
27 novembre – cinquième jour de notre aventure (4/4)
Nous allons hélas voyager de nuit, mais bon, il n'y a que 66 kilomètres.
Robert nous annonce que nous sommes invités chez lui. Ah bon ! Je ne veux pas déranger ! Si, si ! Il insiste.
À notre arrivée, une grande surprise nous attendait. À peine avons-nous passé la porte, que tout le monde s'est levés pour entonner une chanson d'accueil, dans la tradition camerounaise, nous avons été accueillis comme des rois, des personnes importantes, des membres de la famille qu'ils n'avaient vus depuis longtemps. Tout le monde adultes et enfants ont chantés, chacun une petite strophe en notre honneur. L'émotion était très forte.
Après le repas, une autre surprise m'attendait, la doyenne nous a fait lever et dans une émouvante petite cérémonie, m'a nommé "Mafo" de la famille Bitouli.
"Mafo", est le titre de reine donné aux femmes de la communauté Bamiléké de l'ouest Cameroun. Il est porté comme héritage, par un membre de famille, ou bien par reconnaissance aux femmes qui se sont distinguées par leurs actions. Dans ce dernier cas, le titre honorifique ne se limite plus aux seules ressortissantes (naissance ou alliance) de l'ouest.
En cadeau je recevais un coupon de tissu, afin que je sois habillée à l'identique, pour un mariage qui devait se dérouler le 30 décembre de cette année. J'ai fondue en larmes … moi, la petite Sawa … je suis "Mafo", reine mère de la famille Bitouli. Plus tard (fin janvier 2017), je serais inscrite dans le registre de la famille.
Les chants ont repris de plus belle, Étienne (notre chauffeur) a même exécuté une petite danse, trop beau, trop émouvant … Ah ! Encore un "trop", mais celui-là, c'est de la joie, du pur bonheur.
Voici la famille de Robert qui nous a accueillis avec tant de gentillesse, de chaleur et dont à présent je suis la "Mafo".
À ma droite, une cousine de Robert, n'a pas voulu lâcher mon bras, malvoyante elle a voulu que je sois son guide pour ses déplacements durant cette soirée.
Toute la famille a été conviviale et attentionné, j'ai eu cette formidable sensation d'être, en famille. Ça fait chaud au cœur.
Nous avons aussi parlé de ce mariage proche, d'une des filles de Robert, de leurs désirs de me voir assister à ce mariage.
Et j'ai eu une idée de cadeau, un livre d'or, (clic sur le lien) recouvert de ce tissus qu'ils m'avaient offert et personnalisé par de la broderie. L'idée a plu.
Il est tard, et la journée de demain est chargée elle aussi, nous nous séparons. Je suis passée de bras en bras, des mots gentils, des embrassades, je suis sur un petit nuage et je quite ce petit monde avec regrets, qui sait quand je les reverais. Néanmoins avec Skype et nos mails respectifs nous pourrons rester en contact.
Après cette journée riche, en découvertes et surtout sur le final en fortes émotions, nous retrouvons notre hôtel, un grand lit et des aménagements (coffre fort, bureau, mini. réfrigérateur, fauteuil)
Je suis épuisée …
Aujourd'hui nous n'avons fait que, un peu plus de 70 kms en voiture, mais une grande balade pédestre et nous avons navigué en pirogue.
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