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Notre Grande Aventure au CAMEROUN 22
28 novembre – sixième jour de notre aventure (3/3)
Robert prend le volant.
Pourquoi je vous signale cela, regardez la plantation de bambou de chine, c'est flou.
Bon ! Je vous explique. La conduite d'Étienne est prudente, pépère, calme, je suis arrivé à avoir de beaux clichés même en roulant.
En revanche la conduite de Robert est prudente aussi mais plus énergique, et pour avoir fait le trajet un millier de fois, il connait bien le parcours. Là ! Les photos ! Tu peux oublier. Rire ! Et puis il n'y a pas vraiment grand-chose à voir non plus. Mais il ralentit quand il y a un beau paysage, et je peux mitrailler
Et puis, je dois quand même dire, qu'il restait quelques kilomètres et nous ne voulions pas trop rouler de nuit, ce n'est agréable, ni pour le chauffeur, ni pour les voyageurs, surtout avec ces routes défoncées pour la plupart. À l'arrivée, nous essuyons un gros orage, heureusement très court, mais je suis trempée.
Nous sommes à Kribi, une destination que je tenais à voir. Maman disait que la plage était belle.
Nous posons les bagages, à l'hôtel "Marybel", et … et … j'émets le désir, d'aller faire trempette.
_Quoi ?
_Oui faire trempette !
_Mais il fait nuit !
_Et alors, tu n'as jamais pris un bain de minuit Robert ? On prend les lampes de poche et on n'y va !
_Oui mais tu ne nages pas, ce n'est pas prudent, on ne voit pas le fond.
_Non ! Je vais juste tremper les pieds, c'est tout.
Nous voilà partis. La route à traverser, un petit bout de terrain et nous voici sur le sable, je me déchausse, quel régal, le sable est encore chaud. Nous discutons, nous rions, Robert est aux aguets, il a peur pour moi. Je ris, qu'est-ce que je risque ?
_On ne sait jamais, une mauvaise rencontre !
Alors que nous avancions tous les "trois", subitement il en manque un. Et bien oui, vous avez deviné, la mémé s'est affalée de tout son long en riant comme une bossue. Des mômes avaient dû faire un château de sable et je me suis pris les pieds dedans. Et le plus comique, c'est que pour protéger ma cheville accidentée, dans ma chute j'ai préservé cette jambe, donc la chute a été spectaculaire. Sauf que les hommes dans la nuit noire n'ont rien vu, dommage, ils auraient rit aussi. Cependant comme je suis tombée tête première, quant ils m'ont ramassée j'étais couverte de sable, le visage, les cheveux etc.… Sur le sable des petits crabes courraient.
Nous voici les pieds dans l'eau.
_Aïe, aïe, ça pique, qu'est-ce que c'est ? Les petits crabes me prenaient pour un casse croûte.
Bon ! on rentre, j'ai trempé mes pieds je suis contente.
Nous prenons un repas très convivial tous les 4. Étienne nous quitte, il est attendu ailleurs. Je suis heureuse.
Puis Robert me prête son ordinateur, pour que je puisse rassurer les miens. Depuis qu'on est arrivé, j'ai tenté à maintes reprises d'envoyer des "sms", sans succès, ils me revenaient en échec. Là encore, je n'ai rien dit à Maman, elle ne sait pas que je suis là-bas, je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Juste ma fille, ma sœur et José, je ne veux pas abuser de la gentillesse de Robert.
La soirée se termine, je fais le bilan
Yaoundé > Édéa > Kribi, que de la route …
Aujourd'hui nous avons parcouru 280 kilomètres de routes soit disant goudronnées, avec des péages, soit disant pour entretenir les routes, mais qui en réalité ne le sont pas. Laissées à l'abandon, ravagées par les pluies diluviennes de la saison des pluies, et défoncés par des camions surchargés pour la plupart.
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