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Par arlette50 le 8 Mars 2012 à 09:00
Ce jeudi 8 mars :le thème était : harmonie
L'inspiration est restée au bout de la plume, je vous propose, hors sujet, un poème que ma Grand-Mère avait écrit à son mari, en cette période sombre, juste avant la déclaration de la seconde guerre mondiale
À Fernand
Si je meurs avant toi, ouvre parfois ce livre
À cette page émue ou je mets un baiser,
Tu verras dans ces vers mon amour te survivre,
Et mon âme vers toi reviendra se poser.
Enlacer d’autres bras, griser d’autres ivresses,
Tourne vers le passé tes regards francs et clairs,
Souviens-toi de l’heure ou pleine de tendresse,
Tes prunelles dans l’ombre ont lancé des éclairs.
Ne jette pas au vent ces fleurs que j’ai cueillies,
Ni ces feuilles aimées et tant de fois relues,
Mais prends les parfois en tes mains recueillies.
Et tes yeux se plaisent ou les miens se sont plus
Et si l’ennui te vient … ouvre parfois ce livre,
À cette page émue ou je mets un baiser,
Tu verras dans ces vers ton amour me survivre,
Et mon âme vers toi reviendra se bercer.
Saint Denis 1938 H.C.Gentes
Copyright © 1938 - H.C.Gentès - "Chez Nous" - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 11 Août 2011 à 09:00
C'est avec une grande émotion que j'ai retrouvé ce poème dans le livre de ma grand-mère.
J'ai vécu dans cette maison de 1955 à 1956, avec Maman, auprès de mes grands parents chéris, court passage en France avant de retourner au Cameroun
Cette charmante maison, proche du Fort de l'Est dans la Seine-Saint-Denis, a hélas été rasée, pour faire place aux autoroutes et rocades qui cernent et partent de Paris. Ils y avait alors, proche de la maison, le grand Fort de l'Est, fortification militaire et de grandes manufactures (de quoi, je ne m'en rappelle plus, j'étais trop petite)
Quels beaux souvenirs avec mes cousins et cousines, mes oncles et tantes
La maison de mon père
Voici comment on a bâti la maison de mon père
Lorsque nous fumes établis, on y acquit la terre
À la place où poussaient des choux
On creusa d'abord de grands trous
Quand les grands trous furent profonds
On apporta des pierres
De la chaux vives et des moellons
À charrettes entières
Puis les maçons s'en sont venus
Poudrés de blanc, de blanc vêtus
Si le maçon est un adroit
Sa tâche est incomplète
Il fit notre maison sans toit
Car il manquait la tête
Les charpentiers heureusement
Arrivèrent à ce moment
Puis à leurs tour vinrent se placer
Les portes et les fenêtres
Grâce aux bons soins des menuisiers
Les avaient tenues prêtes
Le peintre tout plein de talent
S'en vint finir le dedans
Il mit des fleurs un peu partout
Des roses et des violettes
Des dahlias peint avec bon goût
Qu'aux balcons il fit naître
De son coté mon père aussi
Nous fit un jardin tout fleuri
C'est sur le sol de Saint-Denis
Notre petit coin de terre
Et c'est là que l'on a bâti
La maison de mon père
Puissent longtemps des jours heureux
Venir combler nos plus doux voeux
Saint-Denis, 23 mai 1931 H.C. GENTÈS
©1931 "Chez Nous" par Henriette-Caroline GENTÈS - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 21 Avril 2011 à 11:44
" CHEZ NOUS "
À mon cher mariOn t'a déjà chanré en un très doux poème
Coin de ma Normandie, coin si cher à mon coeur
C'est là que bien souventparmi tous ceux que j'aime
Je viens me retremper dans ta calme douceur
Berceau fleuri, berceau, temoin de mon enfance
Ô ma chère maison qui vit naître et mourir
Que ne puis-je revenir à mon adolescence
Et rester près de toi, sans jamais en partir
Pommiers, plantés jadis par les mains de mon père
Beaux poiriers centenaires aux fruits savoureux,
Basse cour qui rappelle celle qu'avait ma mère,
Vous êtes tout pour moi et me rendez heureux
Quand le printemps s'éveille, dès que reviens avril
Quand le vent de nos arbres, secoue la floraison
J'aime tes tons changeants, ô verger si docile
Qui, au rythme du temps prépare la fenaison
Juillet qui voit fleurir tes hautes marguerites,
Coquelicots, bleuets et myosotis tardifs,
Septembre, qui nous dispense champignons et morilles
Et toute la saison des fleurs sur tes massifs
J’aime aussi, en limite la lignée des hauts arbres
Qui frémissent si fort, lorsque souffle le vent
La toute petite mare qui ressemble à un marbre
Lorsque l’hiver a mis sur elle son manteau blanc.
J’ai voulu t’apporter mes roses de fiançailles
Des lilas, qui pour moi, sont de chers souvenirs
Afin que dans ton sein vigoureux ne défaillent
Ces boutures, que jamais ne voudrais voir mourir.
Lorsque je reviendrais finir mes années
Dans ce calme "chez nous" fait de paix et d’espoir
Quand du sol, je verrais la brume tamisée
Monter tout doucement dans la douceur du soir.
Je voudrais que mes fils au cercle de famille
Enseignent à leurs garçons l’amour de ma maison.
Je voudrais que mes filles apprennent à leurs filles
De conserver intact ce que je leur fais don.
H.C.Gentes 22 octobre 1943
Copyright © 1943 - GENTES Henriette-Caroline - "Chez Nous" - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 18 Novembre 2010 à 09:28
Toujours dans le livre de ma Grand-Mère Chérie
Mais ici, c'est un texte qu'on lui avait dédié
À mademoiselle H.C.Condamin
À mon ami Fernand Gentès• •Avant que pour toujours notre Dieu vous unisse
•Laissez un bon ami venir vous apporter
•Les paroles du cœur à ce moment propices
•Et les plus beaux souhaits qu'il puisse formuler
•Travail santé bonheur ces trois mots solidaires
•Doivent vous exprimer tout ce que je ressens
•Qu'ils soient vos compagnons partout sur cette terre
•Et fassent de vos jours un paradis charmant
•Dans un proche avenir, sans doute la famille
•Viendra vous réjouir par les plus doux espoirs
•Joie du ciel la plus pure, est ce garçon ou fille
•Faites en vos modèles, c'est notre devoir
•Pour toi, mon cher Fernand qui connut mes souffrances
•Moi, qui te vit souffrir pendant que je souffrais
•Ton mariage sera comme une redevance
•De la part de bonheur que le mal te volait
•Et vous, mademoiselle pour toujours soyez fière de celui qui bientôt deviendra votre époux
•Si son corps fut meurtri par la terrible guerre
•Que son cœur soit joyeux et tout empli de vous.
Charles Bernard
Lyon 8 septembre 1919
Pour leur mariage le 13 septembre 1919
Copyright © 1919 - GENTES Henriette-Caroline - "Chez Nous" - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 12 Novembre 2010 à 12:16
Eh bien oui ! Je suis à la bourre ...Peperasses, rendez-vous, famillle, et j'en passe, pour achever le tout, un moral dans les chausettes, pardon
Je vais faire un effort et me reprendre un peu, mieux m'organiser ...
Vous avez déjà eu l'occasion de lire Ma Grand-Mère Chérie, Henriette-Caroline, Voici un autre de ses textes
Prière du matin
La terre s'éveille, le ciel s'entrouvre
L'horizon s'allume aux feux du soleil
Et dans le lointain déjà l'on découvre
Le clocher à jour sur un fond vermeil
Par le sentier gris bordé d'aubépine
Qui doucement descend le coteau
Un troupeau neigeux lentement chemine
Au chant cristallin d'un petit ruisseau
Soudain du clocher voici qu'en cadence
Un angélus grave et mystérieux
Tombe sur les champs dans le grand silence
Qui fait la nature en face des cieux
Et s'agenouillant sur les herbes folles
La pastoure blonde écoute passer
Sur les genets verts et sur les corolles
L'ave maria qui vient la bercer
Timide elle unit son humble prière
À la grande voix du bronze sacré
Les deux oraisons vont loin de la terre
Au pied de jésus dans le ciel doré
24 janvier 1919
Copyright © 1919 - GENTES Henriette-Caroline - "Chez Nous" - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 8 Septembre 2010 à 09:00
Je vous ai déjà parlé de ma chère Grand-Mère, cette femme dont la vie admirable, a traversé les affres de la guerre avec courage, trouvant refuge à ses peines dans l'écriture.
Si nos enfants et petits enfants, pouvaient prendre exemple sur ces petits, qui ont souffert des horreurs de l'envahisseur ... Mais ils ont oublié ce que leurs ancêtres ont fait pour eux, c'est du passé, disent certains ...
Voici un nouveau texte d'Elle
Aux petits enfants de France
Hommage à Mr et Mme D. : instituteurs
Allons debout ! Mes chers petits enfants de France
La patrie vous appelle et elle compte sur vous
Vous êtes son avenir, vous êtes son espérance
Vous serez sa fierté, petits enfants … debout !
Vos maîtres vous apprendront sur les bancs de l'école
Comment l'on peut servir, relever un pays
L'honneur et la vaillance seront votre symbole
Votre tâche est sublime, o petits d'aujourd'hui
Puissiez vous dire bientôt : France ! Mère chérie
Relève pour toujours ton front cicatrisé
Oublie la défaite qui t'a laissée meurtrie
Tes petits d'aujourd'hui sont dignes du grand passé
Et courageusement mettez-vous à l'ouvrage
Conjuguez vos efforts, vers le bien, vers le beau
À la France immortelle adressez votre hommage
Et fiers de vos aïeux relevez le drapeau
H.C.G
"chez nous" 8 septembre 1940
Copyright © 1940 - H-C. GENTES - "Chez Nous" - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 19 Août 2010 à 09:34
Amitié !
En cette vie parfois, des âmes sont si belles
Que de leurs êtres exquis émane la beauté
C'est un reflet d'amour qui se dégage d'elles
Et dans leur doux visage se lit tant de bonté
Vous êtes celle-ci, chère Madame Boislève
Et nos sœur vous le disent à l'unanimité
Travailler avec vous était pour nous le rêve
Que nous voyons finir, triste réalité
Nous vaquerons dès lors, cherchant votre présence
Espérant vous revoir au détour du chemin
Nous nous croirons privées d'une très courte absence
En pensant au retour qui aura lieu demain
Nous tromperons ainsi ce départ qui nous navre
Que nous ne voulons croire non plus définitif
Et nous vous souhaitons dans votre nouvel havre
De trouver des compagnes au cœur compréhensif
Ce modeste cadeau vous prouvera quand même
Combien vous nous étiez précieuse à tous ici
Et s'il faut vous le dire, alors, que l'on vous aime
Regardez dans nos yeux, la larme qui s'enfuit
Saint-Denis, 28 octobre 1948 H.C.Gentes
Copyright © 1948 - H.C Gentès - "Chez Nous" - Tous droits réservés
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Par arlette50 le 5 Août 2010 à 08:38
Annick, Brigitte, Caroline, Pascale, Véronique, Sylvie
Charles-Henri, Philippe G, Philippe T, Pascal, Vincent, Raphaël, Jean-Jacques.
Je voudrais vous chanter en un très beau poème
Vous exprimer, enfants, tout ce que je ressens.
Je voudrais vous redire à quel point je vous aime
Aussi fort que des voiles claquant au gré du vent
Je vous ai vu, grandir, sortir de votre enfance
Chers aînés, passionnés, virils, tour à tour
Atteindre ce moment de votre adolescence
Et devenir sérieux un peu plus chaque jour.
Que ce soit pour Noël, Pâques, aux grandes vacances
Vous vous réunissiez en toutes occasions
Votre gaieté bruyante, rompait le grand silence
Que notre solitude apporte à la maison
Annick l’aînée des filles, Charles-Henri des garçons
Entraînaient à la ronde, les pétulants Philippe.
Caroline et Pascal remorquaient sans façon
Sans soucis des écrits, la tranquille Brigitte.
Puis venaient à leur tour Pascale et Véronique
Qui cherchaient au jardin les petits œufs brillants
Que les cloches semaient, faisant un peu la nique
Aux regards attentifs que leur portait Vincent.
En l’église de Beauvoir notre petit Raphaël
Porté par Caroline a été baptisé.
Ce lieu privilégié de l’archange Saint-Michel
Sur ses fonds baptismaux a vu nos derniers-nés
…/… …/…
Un jour tous vos désirs, changeront de rivage
Ils vous porteront tous, sur des sols étrangers
Notre Mont Saint-Michel, aura bien passé l’âge
Où, ravis, étonnés, vous le découvriez.
Les petits grandissants occuperont la place
Que vous teniez, jadis, auprès de vos grands-parents
Ils marcheront, je pense, en suivant votre trace
Donnant tous les espoirs qu’attendent leurs parents
Je n’aurais garde de laisser sous silence
Mes enfants d’adoption Jean-Jacques et Sylvie
Qui gentiment ont su se faire une présence
Au cœur de Bon Papa et celui de Mamy.
Puissions nous vivre assez, nos grands garçons, nos filles
Pour vous voir devenir les hommes de demain
Qui selon les principes inculqués en famille
Feront la société dont la France a besoin
Elle a besoin surtout, de toute une jeunesse
Qui donne un renouveau à notre humanité
Des hommes généreux, hardis et sans faiblesse
Des femmes de valeur au cœur plein de bonté !
Puisque vous aimez la maison familiale
Apportez en venant le puissant réconfort
De l’exquise tendresse à vos succès égale
Car dans ce domaine, vous deviendrez très fort
H.C. Gentes
Juillet 1967 - mars 1969
Copyrigt © 1969 - H.C.Gentes - "Chez nous" - Tous droits réservés
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