•   Ce jeudi 8 mars :le thème était : harmonie

     

     

    L'inspiration est restée au bout de la plume, je vous propose, hors sujet, un poème que ma Grand-Mère avait écrit à son mari, en cette période sombre, juste avant la déclaration de la seconde guerre mondiale

     

    Livre relié GRAMY

     


    À Fernand


    Si je meurs avant toi, ouvre parfois ce livre

    À cette page émue ou je mets un baiser,

    Tu verras dans ces vers mon amour te survivre,

    Et mon âme vers toi reviendra se poser.

    Enlacer d’autres bras, griser d’autres ivresses,

    Tourne vers le passé tes regards francs et clairs,

    Souviens-toi de l’heure ou pleine de tendresse,

    Tes prunelles dans l’ombre ont lancé des éclairs.

    Ne jette pas au vent ces fleurs que j’ai cueillies,

    Ni ces feuilles aimées et tant de fois relues,

    Mais prends les parfois en tes mains recueillies.

    Et tes yeux se plaisent ou les miens se sont plus

    Et si l’ennui te vient … ouvre parfois ce livre,

    À cette page émue ou je mets un baiser,

    Tu verras dans ces vers ton amour me survivre,

    Et mon âme vers toi reviendra se bercer.

    Saint Denis 1938             H.C.Gentes

    Copyright ©  1938 - H.C.Gentès - "Chez Nous" - Tous droits réservés

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  •  C'est avec une grande émotion que j'ai retrouvé ce poème dans le livre de ma grand-mère.

    J'ai vécu dans cette maison de 1955 à 1956, avec Maman, auprès de mes grands parents chéris, court passage en France avant de retourner au Cameroun

    Cette charmante maison, proche du Fort de l'Est dans la Seine-Saint-Denis, a hélas été rasée, pour faire place aux autoroutes et rocades qui cernent et partent de Paris. Ils y avait alors, proche de la maison, le grand Fort de l'Est, fortification militaire et de grandes manufactures (de quoi, je ne m'en rappelle plus, j'étais trop petite)

    Quels beaux souvenirs avec mes cousins et cousines, mes oncles et tantes

     

    Livre relié GRAMY

     

    La maison de mon père

     

    Voici comment on a bâti la maison de mon père

    Lorsque nous fumes établis, on y acquit la terre

    À la place où poussaient des choux

    On creusa d'abord de grands trous

     

    Quand les grands trous furent profonds

    On apporta des pierres

    De la chaux vives et des moellons

    À charrettes entières

    Puis les maçons s'en sont venus

    Poudrés de blanc, de blanc vêtus

     

    Si le maçon est un adroit

    Sa tâche est incomplète

    Il fit notre maison sans toit

    Car il manquait la tête

    Les charpentiers heureusement

    Arrivèrent à ce moment

     

    Puis à leurs tour vinrent se placer

    Les portes et les fenêtres

    Grâce aux bons soins des menuisiers

    Les avaient tenues prêtes

    Le peintre tout plein de talent

    S'en vint finir le dedans

     

    Il mit des fleurs un peu partout

    Des roses et des violettes

    Des dahlias peint avec bon goût

    Qu'aux balcons il fit naître

    De son coté mon père aussi

    Nous fit un jardin tout fleuri

     

    C'est sur le sol de Saint-Denis

    Notre petit coin de terre

    Et c'est là que l'on a bâti

    La maison de mon père

    Puissent longtemps des jours heureux

    Venir combler nos plus doux voeux

     

    Saint-Denis, 23 mai 1931               H.C. GENTÈS


    ©1931 "Chez Nous" par Henriette-Caroline GENTÈS -  Tous droits réservés

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  • " CHEZ NOUS "Livre relié GRAMY
    À mon cher mari

     

     

    On t'a déjà chanré en un très doux poème

    Coin de ma Normandie, coin si cher à mon coeur

    C'est là que bien souventparmi tous ceux que j'aime

    Je viens me retremper dans ta calme douceur

     

    Berceau fleuri, berceau, temoin de mon enfance

    Ô ma chère maison qui vit naître et mourir

    Que ne puis-je revenir à mon adolescence

    Et rester près de toi, sans jamais en partir

     

    Pommiers, plantés jadis par les mains de mon père

    Beaux poiriers centenaires aux fruits savoureux,

    Basse cour qui rappelle celle qu'avait ma mère,

    Vous êtes tout pour moi et me rendez heureux

     

    Quand le printemps s'éveille, dès que reviens avril

    Quand le vent de nos arbres, secoue la floraison

    J'aime tes tons changeants, ô verger si docile

    Qui, au rythme du temps prépare la fenaison

     

    Juillet qui voit fleurir tes hautes marguerites,

    Coquelicots, bleuets et myosotis tardifs,

    Septembre, qui nous dispense champignons et morilles

    Et toute la saison des fleurs sur tes massifs

     

    J’aime aussi, en limite la lignée des hauts arbres 

    Qui frémissent si fort, lorsque souffle le vent 

    La toute petite mare qui ressemble à un marbre 

    Lorsque l’hiver a mis sur elle son manteau blanc.

     

     J’ai voulu t’apporter mes roses de fiançailles 

    Des lilas, qui pour moi, sont de chers souvenirs 

    Afin que dans ton sein vigoureux ne défaillent 

    Ces boutures, que jamais ne voudrais voir mourir. 

     

    Lorsque je reviendrais finir mes années 

    Dans ce calme "chez nous" fait de paix et d’espoir 

    Quand du sol, je verrais la brume tamisée

    Monter tout doucement dans la douceur du soir.

     

    Je voudrais que mes fils au cercle de famille

    Enseignent à leurs garçons l’amour de ma maison.

    Je voudrais que mes filles apprennent à leurs filles

    De conserver intact ce que je leur fais don.

     

    H.C.Gentes                                       22 octobre 1943

     

    Copyright ©  1943 - GENTES Henriette-Caroline - "Chez Nous" - Tous droits réservés

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  • Toujours dans le livre de ma Grand-Mère Chérie

    Livre relié GRAMY

    Mais ici, c'est un texte qu'on lui avait dédié


    À mademoiselle H.C.Condamin
    À mon ami Fernand Gentès

    Avant que pour toujours notre Dieu vous unisse

    Laissez un bon ami
    venir vous apporter
    
    Les paroles du cœur
    à ce moment propices
    
    Et les plus beaux
    souhaits qu'il puisse formuler
    
     
    
    Travail santé bonheur
    ces trois mots solidaires
    
    Doivent vous
    exprimer tout ce que je ressens
    
    Qu'ils soient vos
    compagnons partout sur cette terre
    
    Et fassent de vos
    jours un paradis charmant
    
     
    
    Dans un proche
    avenir, sans doute la famille
    
    Viendra vous
    réjouir par les plus doux espoirs
    
    Joie du ciel la
    plus pure, est ce garçon ou fille
    
    Faites en vos
    modèles, c'est notre devoir
    
     
    
    Pour toi, mon cher
    Fernand qui connut mes souffrances
    
    Moi, qui te vit
    souffrir pendant que je souffrais
    
    Ton mariage sera
    comme une redevance
    
    De la part de
    bonheur que le mal te volait
    
     
    
    Et vous,
    mademoiselle pour toujours soyez fière de celui qui bientôt deviendra votre
    époux
    
    Si son corps fut
    meurtri par la terrible guerre
    
    Que son cœur soit
    joyeux et tout empli de vous.
    
    Charles Bernard
    
    Lyon 8 septembre 1919
    

    Pour leur mariage le 13 septembre 1919

     Copyright ©  1919 - GENTES Henriette-Caroline - "Chez Nous" - Tous droits réservés

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  • Eh bien oui ! Je suis à la bourre ...Peperasses, rendez-vous, famillle, et j'en passe, pour achever le tout, un moral dans les chausettes, pardon

    Je vais faire un effort et me reprendre un peu, mieux m'organiser ...


    Vous avez déjà eu l'occasion de lire Ma Grand-Mère Chérie, Henriette-Caroline, Voici un autre de ses textes

    Livre-relie-GRAMY.jpg

    Prière du matin

     

    La terre s'éveille, le ciel s'entrouvre

    L'horizon s'allume aux feux du soleil

    Et dans le lointain déjà l'on découvre

    Le clocher à jour sur un fond vermeil

    Par le sentier gris bordé d'aubépine

    Qui doucement descend le coteau

    Un troupeau neigeux lentement chemine

    Au chant cristallin d'un petit ruisseau

    Soudain du clocher voici qu'en cadence

    Un angélus grave et mystérieux

    Tombe sur les champs dans le grand silence

    Qui fait la nature en face des cieux

    Et s'agenouillant sur les herbes folles

    La pastoure blonde écoute passer

    Sur les genets verts et sur les corolles

    L'ave maria qui vient la bercer

    Timide elle unit son humble prière

    À la grande voix du bronze sacré

    Les deux oraisons vont loin de la terre

    Au pied de jésus dans le ciel doré

    24 janvier 1919

     

     

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  • Je vous ai déjà parlé de ma chère Grand-Mère, cette femme dont la vie admirable, a traversé les affres de la guerre avec courage, trouvant refuge à ses peines dans l'écriture.

    Si nos enfants et petits enfants, pouvaient prendre exemple sur ces petits, qui ont souffert des horreurs de l'envahisseur ... Mais ils ont oublié ce que leurs ancêtres ont fait pour eux, c'est du passé, disent certains ...

    Voici un nouveau texte d'Elle

    Livre relié GRAMY

     

     

    Aux petits enfants de France

     

    Hommage à Mr et Mme D. : instituteurs

     

    Allons debout ! Mes chers petits enfants de France

    La patrie vous appelle et elle compte sur vous

    Vous êtes son avenir, vous êtes son espérance

    Vous serez sa fierté, petits enfants … debout !

     

    Vos maîtres vous apprendront sur les bancs de l'école

    Comment l'on peut servir, relever un pays

    L'honneur et la vaillance seront votre symbole

    Votre tâche est sublime, o petits d'aujourd'hui

     

    Puissiez vous dire bientôt : France ! Mère chérie

    Relève pour toujours ton front cicatrisé

    Oublie la défaite qui t'a laissée meurtrie

    Tes petits d'aujourd'hui sont dignes du grand passé

     

    Et courageusement mettez-vous à l'ouvrage

    Conjuguez vos efforts, vers le bien, vers le beau

    À la France immortelle adressez votre hommage

    Et fiers de vos aïeux relevez le drapeau

    H.C.G

    "chez nous" 8 septembre 1940


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  • Livre relié GRAMY

    Amitié !

     

    En cette vie parfois, des âmes sont si belles

    Que de leurs êtres exquis  émane la beauté

    C'est un reflet d'amour qui se dégage d'elles

    Et dans leur doux visage se lit tant de bonté

     

    Vous êtes celle-ci, chère  Madame Boislève

    Et nos sœur vous le disent à l'unanimité

    Travailler avec vous était pour nous le rêve

    Que nous voyons finir, triste réalité

     

    Nous vaquerons dès lors, cherchant votre présence

    Espérant vous revoir au détour du chemin

    Nous nous croirons privées d'une très courte absence

    En pensant au retour qui aura lieu demain

     

    Nous tromperons ainsi ce départ qui nous navre

    Que nous ne voulons croire non plus définitif

    Et nous vous souhaitons dans votre nouvel havre

    De trouver des compagnes au cœur compréhensif

     

    Ce modeste cadeau vous prouvera quand même

    Combien vous nous étiez précieuse à tous ici

    Et s'il faut vous le dire, alors, que l'on vous aime

    Regardez dans nos yeux, la larme qui s'enfuit

     

    Saint-Denis, 28 octobre 1948                              H.C.Gentes

    Copyright ©  1948 - H.C Gentès - "Chez Nous" - Tous droits réservés

     

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  • Annick, Brigitte, Caroline, Pascale, Véronique, Sylvie

    Charles-Henri, Philippe G, Philippe T, Pascal, Vincent, Raphaël, Jean-Jacques.

     

    Je voudrais vous chanter en un très beau poème

    Vous exprimer, enfants, tout ce que je ressens.

    Je voudrais vous redire à quel point je vous aime

    Aussi fort que des voiles claquant au gré du vent

     

    Je vous ai vu, grandir, sortir de votre enfance

    Chers aînés, passionnés, virils, tour à tour

    Atteindre ce moment de votre adolescence

    Et devenir sérieux un peu plus chaque jour.

     

    Que ce soit pour Noël, Pâques, aux grandes vacances

    Vous vous réunissiez en toutes occasions

    Votre gaieté bruyante, rompait le grand silence

    Que notre solitude apporte à la maison

     

    Annick l’aînée des filles, Charles-Henri des garçons

    Entraînaient à la ronde, les pétulants Philippe.

    Caroline et Pascal remorquaient sans façon

    Sans soucis des écrits, la tranquille Brigitte.

     

    Puis venaient à leur tour Pascale et Véronique

    Qui cherchaient au jardin les petits œufs brillants

    Que les cloches semaient, faisant un peu la nique

    Aux regards attentifs que leur portait Vincent.

     

    En l’église de Beauvoir notre petit Raphaël

    Porté par Caroline a été baptisé.

    Ce lieu privilégié de l’archange Saint-Michel

    Sur ses fonds baptismaux a vu nos derniers-nés

    …/…  …/…

     

    Un jour tous vos désirs, changeront de rivage

    Ils vous porteront tous, sur des sols étrangers

    Notre Mont Saint-Michel, aura bien passé l’âge

    Où, ravis, étonnés, vous le découvriez.

     

    Les petits grandissants occuperont la place

    Que vous teniez, jadis, auprès de vos grands-parents

    Ils marcheront, je pense, en suivant votre trace

    Donnant tous les espoirs qu’attendent leurs parents

     

    Je n’aurais garde de laisser sous silence

    Mes enfants d’adoption Jean-Jacques et Sylvie

    Qui gentiment ont su se faire une présence

    Au cœur de Bon Papa et celui de Mamy.

     

    Puissions nous vivre assez, nos grands garçons, nos filles

    Pour vous voir devenir les hommes de demain

    Qui selon les principes inculqués en famille

    Feront la société dont la France a besoin

     

    Elle a besoin surtout, de toute une jeunesse

    Qui donne un renouveau à notre humanité

    Des hommes généreux, hardis et sans faiblesse

    Des femmes de valeur au cœur plein de bonté !

     

    Puisque vous aimez la maison familiale

    Apportez en venant le puissant réconfort

    De l’exquise tendresse à vos succès égale

    Car dans ce domaine, vous deviendrez très fort

     

    H.C. Gentes

    Juillet 1967 - mars 1969

    Copyrigt ©  1969 - H.C.Gentes - "Chez nous" - Tous droits réservés

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