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Par arlette50 le 17 Juillet 2010 à 08:30
Ma Chère Grand-Mère rendant hommage à son Cher Mari
Tu ne fais plus qu'un banc, o vieille cheminée
Tu restes le témoin de ma vieille maison
Bravant la destruction, tu te trouves soudée
Aux pierres qui sont cachées sous la floraison
Sur ce banc, je m'assieds, laissant venir en foule
Les milles souvenirs qui défilent à mes yeux
Et de ceux-ci souvent, une larme qui roule
Me rappelle votre absence o mes très chers vieux
C'est vous tous maintenant, père, soeurs et mes frères
Qui accourez chacun à votre occupation
Dictée très sagement par notre bonne mère
Et la vie ... a repris dans la chère maison
Le poulet, à fine odeur s'échappant du bouillon
Le four d'où sortira tout à l'heure le pain blanc
Vous rappelez-vous, tous, ces excellents "douillons"
Tout gonflés de nos pommes dont nous étions friands
Hélas ! ... Vous n'êtes plus, belles vaches normandes
Vous ne gambadez plus, Nénette, Coquet, Bibi
Vos maîtres sont partis et dans le grand silence
Ils dorment pour toujours, leur devoir accompli
Pourquoi pleurer les morts, quand la jeunesse monte
N'est-elle pas tout l'espoir ! de la vie ... le printemps
Génération nouvelle, tu la rendra féconde
En suivant le chemin montré par vos parents
Vieux pavés, qui gardez toute une floraison
Berceau, qui de feuillage, abritez le vieux banc
Peut-être reverrez-vous un jour une maison
Sous un beau toit de chaume semblable à celle d'antan
27 octobre 1943 H.C.G.
À mon cher mari que je vois si souvent se reposer sur son vieux banc d'où montent tant de souvenirs
Copyrigt © 1943 - H-C Gentes "Chez nous" - Tous droits réservés
18 commentaires -
Par arlette50 le 25 Juin 2010 à 12:12
J'ai été avertie par une internaute Nounedeb, que le texte d'hier de ma Grand-mère était peu ou prou celui de jean philippe Rameau.
J'avoue sur le coup avoir été un peu déçue, mais après tout elle avait peut-être raison. Ma grand-mère ayant trouvé ce texte très beau aurait pu le recopier. Mais voilà ma curiosité a été activée et j'ai voulu en savoir plus. J'ai découvert sur un premier site que l'oeuvre n'était pas de Rameau :
Ne cherchez plus !
L'Hymne à la Nuit n'est pas de Rameau !"La Nuit" est en effet d'une adaptation pour choeur faite par Joseph NOYON et E. Sciortino, du duo des Prêtresses de Diane que l'on peut entendre à l'acte 1, scène 3, de l'opéra de Rameau Hippolyte et Aricie :
"Rendons un éternel hommage
A la divinité qui règne sur nos coeurs.
Mais pour mériter ses faveurs
N'offrons à ses autels que des coeurs sans partage"
Cependant je n'ai pas voulu m'arrêter à cette seule information et j'ai découvert ce qui suit sur un autre site
O NUIT MYSTÉRIEUSE
Cette mélodie " La Nuit ",
remise à l'honneur récemment par le film "Les Choristes"
et la merveilleuse voix de Jean Baptiste Maunier,
est une adaptation pour choeur
faite par Joseph NOYON et E. Sciortino,
du duo des Prêtresses de Diane ,
à l'acte 1, scène 3, d'Hippolyte et Aricie
opéra de Jean Philippe Rameau (1683-1764) :
"Rendons un éternel hommage
A la divinité qui règne sur nos coeurs.
Mais pour mériter ses faveurs
N'offrons à ses autels que des coeurs sans partage"
C'est cette adaptation du Maître de Chapelle de St Honoré d'Eylau
(1888-1962)
qui a donné naissance à la mélodie intitulée "Hymne à la Nuit"
empruntant plusieurs textes dont ces 3 strophes
que vous découvrez sur cette page .
Vous l'écoutez présentement en fond sonore ,
si bien que vous pouvez la fredonner en même temps.
Cette version est celle que j'ai apprise et chantée
lorsque tout enfant je faisais partie
d'une Manécanterie de Petits Chanteurs .
J'en étais même un des solistes .
C'était en 1942 à Bolbec en Seine Maritime .
En créant cette nouvelle page personnelle,
je veux ressusciter en moi un souvenir et vous le partager.
Je ne sais si le poème de ma Chère Grand-Mère est une simple copie, auquel cas je m'excuse de le lui avoir attribué
Ou bien si justement l'oeuvre lui ayant tellement plus, Elle s'en est inspiré pour écrire son propre poème.
Elle seule pourrait le dire, mais hélas Elle n'est plus là pour le confirmer
Toujours est-il, que cela appartienne à L'un ou à l'autre, cela n'a pas d'importance, c'est tout de même un très beau poème
Amitiés à toutes
10 commentaires -
Par arlette50 le 24 Juin 2010 à 14:29
Un bien joli poème, de ma grand-mère, qui avait une bien belle plume
Hymne à la nuit
O nuit ! Que j'aime ton mystère
Quand tu répands sur nous ton calme et ta fraicheur
C'est le calme des cieux qui descend sur la terre
Un Dieu sous l'abri de tes voiles
Vient nous soumettre tous à ses aimables lois
Il prête aux bergers comme aux rois
L'azur de son manteau tout parsemé d'étoiles
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O nuit, toi qui fait naitre les songes
Calme le prisonnier qui souffre en exil
Sois compatissante pour lui
Prolonge son sommeil prend pitié de sa peine
Dissipe la douleur, nuit limpide et souveraine*
1943 Gramy HCG
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