• Au temps où l'on savait écrire coquin sans être vulgaire

    Ma coquine de Maman, m'a envoyé ce texte qui court sur le net.
    Je connaissais les chansons érotico-coquines de Pierre Perret, qui a décrit l'amour sous toutes les coutures, mais sans vulgarités.
    Les sketches plus ou moins osés de Bigard ou autres... Trop osées pour moi.
    Sans compter les chansons paillardes que je n'apprécie pas du tout. 
     
    Mais là je l'ai trouvé mignon et pourtant si osé pour l'époque.
    Mais est vraiment de Mme de Grignan ? ? ?
     
    La version grivoise est-elle vraiment ancienne ?
    L'article dit : "Une vieille version grivoise a été adaptée par Guy Breton (paroles), Raymond Legrand (musique) et Colette Renard (interprétation)
     
    Véridique ou pas, j'ai trouvé cela coquin et amusant, sans vulgarité. 
    Je vous le livre
     
    Ecrit en 1660, c'est un classique, mais on ne s'en lasse pas.
    Poésie de la Marquise de Grignan, fille de Mme de Sévigné.
     
    Ah ! vous dirais-je Maman
    A quoi nous passons le temps
    Avec mon cousin Eugène ?
    Sachez que ce phénomène
    Nous a inventé un jeu
    Auquel nous jouons tous les deux.
     
    Il m'emmène dans le bois
    Et me dit: "déshabille-toi ".
    Quand je suis nue tout entière,
    Il me fait coucher par terre,
    Et de peur que je n'aie froid
    Il vient se coucher sur moi
     
    Puis il me dit d'un ton doux :
    "Écarte bien tes genoux"
    Et la chose va vous faire rire
    Il embrasse ma tirelire
    Oh ! vous conviendrez Maman

    Qu'il a des idées vraiment !
     
    Puis il sort, je ne sais d'où
    Un petit animal très doux,
    Une espèce de rat sans pattes
    Qu'il me donne et que je flatte.
    Oh ! le joli petit rat !
    D'ailleurs, il vous le montrera.
     
    Et c'est juste à ce moment
    Que le jeu commence vraiment.
    Eugène prend sa petite bête
    Et la fourre dans une cachette
    Qu'il a trouvée, le farceur,
    Où vous situez mon honneur.
     
    Mais ce petit rat curieux,
    Très souvent devient furieux.
    Voilà qu'il sort et qu'il rentre
    Et qu'il me court dans le ventre.
    Mon cousin a bien du mal
    A calmer son animal.
     
    Complètement essoufflé,
    Il essaye de le rattraper.
    Moi je ris à perdre haleine
    Devant les efforts d'Eugène.
    Si vous étiez là, Maman
    Vous ririez pareillement.
     
    Au bout de quelques instants
    Le petit rat sort en pleurant.
    Alors Eugène qui a la tremblote
    Le remet dans sa redingote.
    Et puis tous deux, nous rentrons
    Sagement à la maison.
     
    Mon cousin est merveilleux
    Il connait des tas de jeux
    Demain soir, sur la carpette
    Il doit m'apprendre la levrette
    Si vraiment c'est amusant
    Je vous l'apprendrai en rentrant.
     
    Voici ma chère Maman
    Comment je passe mon temps.
    Vous voyez je suis très sage.
    Je fuis tous les bavardages
    Et j'écoute vos leçons :
    Je ne parle pas aux garçons
    .
     

    Au temps où l'on savait écrire coquin sans être vulgaire

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  • Commentaires

    6
    Samedi 9 Septembre 2017 à 05:40

    Oh je n'ose pas imaginer la tête de la maman !!!  C'est rigolo et finalement mignon. Bisous.

      • Samedi 9 Septembre 2017 à 15:33

        Mais je ne suis pas sure que cela vienne vraiment de la fille de mme de Sévigné

        Je t'embrasse

    5
    Mardi 5 Septembre 2017 à 17:12

    C'est charmant... mais pauvre mère !

    Bises et douce soirée.

      • Mardi 5 Septembre 2017 à 19:49

        En l’occurrence c'est la mienne qui refait mon éducation  smile

        Je t'embrasse

    4
    Lundi 4 Septembre 2017 à 10:55
    LADY MARIANNE

    Naturellement, les Français, éternels frondeurs et éternels amateurs de gaudriole, ont vite fait d'ajuster d'autres textes sur la mélodie. On comparera le très osé Récit naïf d'un enfant rapporteur et le très revendicatif Licenciement de la Garde nationale ; et, pour les amateurs d'eau, Comment je suis devenu tempérant ! Naturellement, la palme de l'olé-olé - pour ne pas dire du porno - revient à l'inénarrable Colette Renard qui, en 1963 et avec la complicité de Guy Breton pour le texte et Raymond Legrand pour la musique, détourne la malheureuse chanson dans son recueil Chansons très libertines. Interdit aux mineurs !

     

    Bisous- belle journée-

      • Mardi 5 Septembre 2017 à 19:47

        C'est osé mais pas vulgaire

        Je t'embrasse

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