-
Notre Grande Aventure au CAMEROUN 31
30 novembre – huitième jour de notre aventure (2/3)
Je désirais retrouver l'endroit où Papa travaillait lorsqu'il exerçait son métier d'avocat à Douala.
Robert a œuvré durant la préparation de notre voyage et fini par trouver. J'y suis. Ici figurent les plaques de son patron et celle de sa femme. Papa n'a jamais voulu avoir de plaque, même après le décès tragique de son patron, et bien qu'il ait toujours plaidé en son nom. Discrétion, hommage!
Ici les plaques du patron de Papa, et de la femme de celui-ci avocate elle aussi.Ayant réussi à obtenir le numéro de téléphone de Madame, Robert demande si elle peut nous recevoir aujourd'hui, puisque nous repartons ce soir.
Elle nous donne rendez-vous en début d'après midi, je suis aux anges.
En attendant nous allons déjeuner, dans un petit restaurent associatif, très accueillant, installé sur un grand balcon terrasse.
Une décoration succincte, avec ce petit tableau mural. Je suis admirative devant toutes ces œuvres. On dit les africains fainéant ou feignant*, mais au fil de notre voyage nous avons constaté qu'ils ont des mains en or et qu'ils en vivent, à leur rythme.
*les mots feignant et fainéant ont dans le langage courant le même sens. Pourtant, l'usage voudrait que l'on distingue un feignant, quelqu'un qui fait semblant de travailler (il feint le travail), d'un fainéant, qui lui ne fait clairement rien (il fait néant).Cette association, n'a pas seulement la fonction restauration, en repartant, nous avons vu des petites chambres à plusieurs lits, ils doivent également accueillir des pensionnaires
Cette petite poupée a attiré mon attention, je l'ai photographiée sous toutes les coutures et je compte bien en faire une, de retour à la maison. Corps et tête bourrés, bras et jambes en fil de fer, le tout habillé joliment de tissu, il n'en faut pas plus pour une jolie décoration sur une table où ailleurs. Tout dépendra de la fonction qu'on voudra lui donner, ici porte cure dents ou porte salière.
Monique, sœur de Robert, est venue nous rejoindre, Quel joie de la retrouver pour cette fin de voyage. Nous bavardons, elle questionne, je raconte, j'ai tant de choses dans les yeux et la tête que je suis un peu euphorique. Elle nous accompagnera plus tard pour les achats souvenirs, elle a des idées, des endroits.
Je m'accroche à celui qui est le plus près pour franchir les obstacles. Durant tout ce séjour, j'ai toujours trouvé un bras pour m'aider, j'ai été choyée, dorlotée presque.
Nous voici devant Maître Battu, une bien belle personne malgré son grand âge et son handicap, des yeux qui brillent et toujours le sourire aux lèvres.
C'est tout d'abord l'étonnement : Je ne vous connais pas. Normal, je me présente : Annick, fille aînée de Francis Tonanti-Bacci. Et je montre la photo de Papa, jeune homme de 30 ans, avec qui elle a travaillé. Je parle de maman, ma sœur.
Puis nous avons bavardé, autour de grands verres d'eau et de biscuits. Je tentais de ranimer ses souvenirs en lui parlant de Papa et les actions dont j'avais connaissance, son mari et le tragique accident. Elle me racontait sa vie, son association d'aide aux enfants qu'elle avait créé et le nombre d'enfants qu'elle avait aidés et pour certains d'entre eux, élevés.Maitre Battu me redemande les photos, et me dit : il me rappelle effectivement quelqu'un (réalité ou politesse), elle me reparle de son mari, du tableau commémoratif, offert par des gens qui les connaissait tout deux. Mais je n'en saurais pas plus, mes questions demeureront sans réponses. Elle est fatiguée, nous nous retirons après quelques embrassades.
-
Commentaires
une rencontre émouvante- super tu as retrouvé le lieu--
merci pour ce reportage et tes belles photos-
bisou-s
Ajouter un commentaire
Quelle plongée dans le passé !